Bon alors, je ne sais pas ce que j’ai moi en ce moment mais j’attaque vraiment la rentrée au taquet. Pourtant aucune substance illicite à déclarer, même pas des licites……..c’est vous dire…..
J’ai une patate du feu de Dieu, que même ça me ferait presque peur toute cette énergie.
Déjà pour commencer j’ai attaqué Septembre en m’inscrivant à des tas de trucs et mon agenda est à deux doigts de l’implosion. On dirait presque une retraitée (parce qu’une étude assez poussée du retraité dans son environnement m’a amené à la conclusion suivante : ils n’arrêtent pas !)
Je précise qu’habituellement je fuis toute forme de club, d’association, de groupuscule ou autre. Chuis pas une fille qui s’associe comme ça moi, et quand je le fais c’est qu’il y a derrière moi une copine hyper motivée et enthousiaste, pour me traîner avec elle (ou alors un prof de sport à tomber par terre remarquablement moulé dans son survêtement………ça aussi ça peut le faire).
L’idée de rendez vous réguliers tous les mardis ou jeudi soirs de l’année, de Septembre à Juin, a tendance à me réfrigérer un peu. Je n’aime pas ne pas disposer de mon temps comme je le souhaite (mauvaises habitudes de vieille fille) et je n’aime pas que tout soit trop planifié sur mon agenda. En bref, je suis du genre «les activités ? oui, si j’veux !!»
Mais l’expérience avec mon club de ski m’a tout de même convaincu que l’on fait plus de choses, et de façon plus rigoureuse, lorsque l’on adhère à une association. J’irai même jusqu’à dire que l’on apprend parfois des trucs et que l’on se fait des potes sympas……..eeeet oui.
S’il est absolument indéniable que je peste et je râle en me levant tout l’hiver en pleine nuit le Dimanche pour aller me geler les miches sur les pistes de ski, j’avoue que j’adore ça et je suis sure que sans mon club je resterais au fond du lit en me disant «Boarf, il y aura toujours de la neige la semaine prochaine, y’a pas d’urgence».
Le problème c’est qu’il n’y a jamais d’urgence avec moi quand mon lit me retient………d’où la nécessité d’un minimum de pression à défaut d’un lit disposant d’un système d’éjection programmable qui pourrait me coller à la vitesse de la lumière sur le mur d’en face. Les cotisations coûtant parfois un bras, c’est à mes yeux assez motivant pour me foutre le coup de pied suffisamment énergique (sans être violent) destiné à me propulser hors du lit.
Donc, vous allez voir comme ça décoiffe !
Pour cette année je vais participer à des cours d’aquagym, des cours d’aquarelle (je fais dans l’aqua en ce moment), des cours d’anglais (rapport à mes difficultés de communication en Roumanie et à tous les voyages que j’envisage de faire) et je vais rempiler pour une 4ième année avec mon ski Club.
Au milieu de tout ça il va falloir caser les multiples formations professionnelles du soir (qui sont pour moi l’occasion d’écumer les buffets des hôtels et en particulier les plateaux de mignardises), les petits restau avec meilleure coupine pour lui raconter les yeux dans les yeux tout ce que je ne peux raconter qu’à elle, mes week end hors départements « 2ième saison », et la famille tout de même qui est aussi difficile à coincer pour un apéro ou un repas que je le suis moi-même en ce moment (Vive Noël et Pâques qui sont l’occasion de nous retenir quasiment tous autour de la même table au moins 2 fois par an).
Franchement, moi j’dis, je sens que cette année va m’épuiser, et heureusement que je ne suis pas à la retraite ce serait pire…….mais je ne suis pas encore prête.
Moi je vois ça comme autant d'occasions en plus pour de supers billets ici!
RépondreSupprimerSuperbe, on attend les récits ;)
Rah! Ca veut pas marcher ces com'!!
RépondreSupprimerBon, en tous cas : bonne année à toi :-) Pleine d'activités et tout et tout! :-)
LES VIEILLES FILLES
RépondreSupprimerJ'aime les vieilles filles. Et lorsqu'elles sont laides, c'est encore mieux.
Les vieilles filles laides, acariâtre, bigotes ont les charmes baroques et amers des bières irlandaises. Ces amantes sauvages sont des crabes difficiles à consommer : il faut savoir se frayer un chemin âpre et divin entre leurs pinces osseuses. Quand les vieilles filles sourient, elles grimacent. Quand elles prient, elles blasphèment. Quand elles aiment, elles maudissent. Leurs plaisirs sont une soupe vengeresse qui les maintient en vie. Elles raffolent de leur potage de fiel et d'épines. Tantôt glacé, tantôt brûlant, elles avalent d'un trait leur bol de passions fermentées. Les vieilles filles sont perverses. C'est leur jardin secret à elles, bien que nul n'ignore leurs vices.
Les vieilles filles sont des amantes recherchées : les esthètes savent apprécier ces sorcières d'alcôve. Comme des champignons vénéneux, elles anesthésient les coeurs, enchantent les pensées, remuent les âmes, troublent les sangs. Leur poison est un régal pour le sybarite.
L'hypocrisie, c'est leur vertu. La médisance leur tient lieu de bénédiction. La méchanceté est leur coquetterie. Le mensonge, c'est leur parole donnée. Elles ne rateraient pour rien au monde une messe, leur cher curé étant leur pire ennemi. Le Diable n'est jamais loin d'elles, qui prend les traits de leur jolie voisine de palier, du simple passant ou de l'authentique Vertu (celle qui les effraie tant). Elles épient le monde derrière leurs petits carreaux impeccablement lustrés. Elles adorent les enfants, se délectant à l'idée d'étouffer leurs rires. Mais surtout, elles ne résistent pas à leur péché mignon : faire la conversation avec les belles femmes. Vengeance subtile que de s'afficher en flatteuses compagnies tout en se sachant fielleuses, sèches, austères... C'est qu'elles portent le chignon comme une couronne : là éclate leur orgueil de frustrées.
Oui, j'aime les vieilles filles laides et méchantes. A l'opposé des belles femmes heureuses et épanouies, les vieilles filles laides et méchantes portent en elles des rêves désespérés, et leurs cauchemars ressemblent à des cris de chouette dans la nuit. Trésors dérisoires et magnifiques, à la mesure de leur infinie détresse. Contrairement aux femmes belles et heureuses, elles ont bien plus de raisons de m'aimer et de me haïr, de m'adorer et de me maudire, de lire et de relire ces mots en forme d'hommage, inlassablement, désespérément, infiniment.
Raphaël Zacharie de IZARRA
Les filles/ En effet, toutes ces activités devraient m'inspirer pour le blog. Surtout l'aquarelle car je n'ai pas du toucher un pinceau depuis la maternelle.
RépondreSupprimerRaphaêl/j'ai reçu ton commentaire sur mon Iphone juste avant de me coucher, et je me suis endormie en souriant.....
Ton texte est magnifique, et au milieu de mes blablablas de fille il ressemble à une perle perdue au milieu du gravier.
Rhô dis donc, tu en reçois des jolis mots doux :-) Garde-toi des soirées télé et tricot, quand même !
RépondreSupprimer