Ces deux derniers jours clôturant mon séjour en Roumanie ont été particulièrement bien remplis, à tel point que je n’ai pas vraiment eu l’occasion de m’isoler avec mon carnet. Je me suis juste contentée de griffonner quelques notes et détails pour ne pas oublier, et pour arriver à construire un semblant de récit une fois de retour, devant mon bureau, loin des montagnes des Carpates……
Je vous livre donc ces dernières heures un peu en vrac, telles qu’elles me reviennent.
Le jour 9 a été véritablement le dernier jour. Celui où l’on a pu faire un peu semblant d’ignorer que c’était la fin des vacances, malgré les sacs à dos bouclés dans l’entrée de la pension.
Nous avons profité de la matinée pour aller visiter encore quelques églises en bois, perdues dans la nature, et véritables refuges de fraîcheur permettant de fuir la canicule à l’extérieur.
Je retiendrai de la Roumanie, entre autres choses, l’omniprésence de la religion. On ne peut pas faire un pas sans tomber sur un monastère ou une église. Ceci m’a d’ailleurs amené à quelques réflexions personnelles concernant le rôle de la religion dans l’équilibre d’une vie………que je vous épargnerai ici.
Puis, en milieu d’après midi il a fallu partir pour rejoindre la gare et attaquer nos 15 heures de voyage jusqu’à Bucarest.
J’ai adoré la petite gare où nous avons pris le train. Les herbes recouvrant quasiment la voie, les voyageurs, sur le quai, au milieu des rails, se hélant par les fenêtres. Il y avait une impression de grand départ, le sentiment d’être perdus au milieu de nul part et une joyeuse effervescence…….
Nous sommes partis à petite allure sans aucune garantie de durée concernant le trajet. Quinze heures, peut être un peu plus, voire beaucoup plus………..mais certainement pas moins à cause des dégâts provoqués par les inondations.
Nous avons longé durant une cinquantaine de kilomètres la frontière Ukrainienne, à portée de main……..et assisté à une curieuse scène. Après à peine ½ heure de voyage quelqu’un a tiré le signal d’alarme alors que nous longions les rives de la rivière nous séparant de l’Ukraine. Notre train s’est immédiatement arrêté et un membre de notre groupe qui était à la fenêtre à ce moment là, a vu quelqu’un à l’extérieur jeter un sac blanc à une autre personne présente dans notre train. Puis le train est reparti………..
Trafic de sucre en poudre sans aucun doute…….
Le challenge à relever au cours de ce voyage, et qui a provoqué de nombreux émois, a été de parvenir à transporter nos nombreux et ravissants œufs de Bucovine sans les briser. Il s’agit de véritables œufs de poules, vidés de leur contenu et décorés à la main, souvenir incontournable de Roumanie. Comme ils sont vendus sans boite nous les avions protégés dans nos sacs à dos en utilisant nos boîtiers photos, des bouts de boites d’œufs obtenus chez Félicia, le tout enroulé dans nos polaires…..
Chacun de nous surveillait, telle une poule inquiète, son sac en criant « aaaaaatttention mes œufs !!!!! » à chaque déplacement. Les miens sont arrivés jusque chez moi intacts. Ouuuuuf !
Le voyage a été long, très long, mais allongée dans ma couchette j’ai pu dormir malgré le boucan de la locomotive et les très nombreux arrêts.
Nous sommes finalement arrivés au petit matin à Bucarest, complètement décalqués, les cheveux en bataille et la mine chiffonnée. Notre premier arrêt a été le Mac Do de la gare pour un petit déjeuner bien mérité. Après ces quelques jours dépaysants dans la campagne roumaine ça m’a fait un drôle d’effet de me retrouver dans un tel endroit……l’impression d’être déjà rentrée, même s’il m’a fallu commander en anglais et compter mes sous en roumain.
La journée est passée vite, et après un dernier restaurant tous ensemble (où j’ai commandé à nouveau la fameuse polenta au fromage), notre groupe a commencé à se disperser, nos horaires d’avions étant tous différents.
J’ai quitté le sol roumain en fin d’après midi, avec la certitude d’y revenir un jour………..ne serait ce que pour aller au moins voir le delta du Danube la prochaine fois.
Un retour un peu moins houleux que l'arrivée donc?
RépondreSupprimerC'est dommage, j'aurais bien aimé avoir tes réflexions sur la présence de la religion...Non pas pour convertir qui que ce soit, mais parce que ça fait partie des débats et des réflexions / évolutions que je trouve toujours très intéressants ;)
J'espère que tu profites de l'été en montagne, maintenant :)
Bon je recommence la lecture de ton voyage :-)
RépondreSupprimerSympas les oeufs!