Voilà un moment que ce post mûrit dans ma tête sans que je sache vraiment par quel bout le prendre et le commencer.
Il est là, en gestation, occupant toute la place, et à chaque fois que je me penche sérieusement dessus il part dans tous les sens.
C’est peut être parce que c’est tout un ensemble d’événements, de discussions et d’observations sans liens les uns avec les autres qui m’ont amenés à ces réflexions, et que du coup je ne parviens pas à synthétiser tout cela, malgré le besoin d’ordonner mes idées et mes conclusions…….
Je voudrais en fait parler de simplicité, et c’est bien compliqué…..
Quand j’étais adolescente (et là je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, ou à peine..) j’étais une enmerdeuse.
Je peux le dire, puisque c’est moi qui le dis et que je parle au passé.
Bon, pour atténuer le coup je dirais que j’étais tout de même une ado sympa, bien élevée, pas rebelle pour deux sous, mais en amitié (parce que c’est de ça dont je vais surtout parler), j’étais une vrai chieuse, jalouse, possessive, passionnée, brandissant à tout va les mots «trahison», «traîtrise», «traîtresse», et «complot».
J’étais du pur jus de fille, en guerre permanente avec d’autres «clans» de nanas, flanquée de ma meilleure copine attitrée qui changeait au fur et à mesure des disputes.
J’avais 12, 13 ans, des amitiés compliquées, et j’adorais ça.
Puis j’ai grandi, voire même mûri………, et mes amitiés sont devenues au fur et à mesure plus paisibles, et plus riches.
J’ai pris quelque temps le relais avec les garçons, qui a leur tour ont morflé, subissant mon caractère entier et possessif, puis définitivement j’ai tourné le dos à cette Lili puérile et désagréable, pour devenir enfin adulte (avec quelques petits à coups au début………, personne n’est parfait, en tous les cas pas moi……..).
Quand je me retourne sur les années passées et l’évolution de mes relations avec les autres, je constate que les choses ne se sont pas faites en un jour, et pas dans tous les domaines en même temps.
En revanche il en ressort que plus ça va et plus j’ai tendance à privilégier la simplicité et à fuir sans combat la complexité.
Animée à l’adolescence par le besoin d’appartenir à un groupe, d’être «comme les autres», il me semble que je cherchais dans le regard de mes amis mon propre reflet.
C’est mon image que je contemplais dans leur amitié, l’affection qu’ils me portaient, et l’intérêt que je succitais. Leur regard m’était indispensable puisqu’il était la preuve de mon existence et de ma valeur.
A 12 ans on se cherche, et il me semble que mon attitude n’était pas anormale, juste justifiée par le besoin d’exister.
Avec le temps, si tout va bien, les choses changent et à 39 ans je pense que bien qu’il me reste sans doute encore pas mal de choses à apprendre sur moi-même (j’espère), grosso modo je me suis globalement trouvée, je sais où je vais et dans quelle étagère………
Bien qu’il reste important, surtout quand il concerne ceux que j’estime et que j’aime, je n’ai plus besoin du regard des autres, en tous les cas bien moins qu’avant. Il serait prétentieux de dire que je m’en fous totalement, parce que c’est faux et que je suis encore capable de me traumatiser pour 2 ou 3 réflexions me concernant, mais je lui accorde maintenant une importance toute relative.
J’ai appris avec le temps à m’intéresser à MON regard, et à n’attendre des autres que le plaisir de les découvrir, d’échanger, d’être avec eux, et de passer des bons moments.
J’ai pris mon indépendance vis-à-vis du regard des autres, coupé le cordon, et simplifié du coup mes relations. N’ayant plus besoin d’elle pour exister, l’amitié est redevenue ce qu’elle est selon moi à la base. La rencontre de points communs, le plaisir de partager, la découverte d’autre chose que soi même, une source d’affection simple, évidente, et sans contraintes, une nécessité aussi pour qui ne veut pas vivre en ermite.
Pourquoi toutes ces réflexions, et pourquoi ce post ?
Parce que ces dernières semaines, que ce soit dans le domaine de l’amitié, familial, ou professionnel, j’ai réalisé chez moi ce besoin de plus en plus certain de simplicité, et ce désintérêt aujourd’hui pour toute forme de relation compliquée, paranoïaque, exclusive, et malsaine. J’avais d’ailleurs lu à ce sujet un texte qui m’avait particulièrement interpellé chez Fabienne.
Je reste encore très «fille», et mes relations ne baignent pas toutes dans la simplicité et la franchise, mais je suis attentive à ne pas m’y complaire et j’essaye d’évoluer, de devenir moins compliquée et de viser l'essentiel.
Et pour terminer enfin, une mention spéciale pour meilleure coupine avec qui l’amitié depuis 11 ans a toujours été une évidence…………
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RépondreSupprimerJe la refais sans faute(s) : la sérénité de la quarantaine t'envahit...paix sur toi :-)
RépondreSupprimerAmen ;-)
RépondreSupprimerEt que dire de la sérénité de la cinquantaine :D
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