mardi 30 mars 2010

Un Mars et ça repart ..........

En fait non, pas un Mars, parce que je trouve ça trop sucré et vite écoeurant. Je préfère les Bounty, ou à la rigueur les mini Mars glacés. Aaaaah oui, les mini Mars, c’est trop bon ça ……..
Enfin bref, je m’égare, tout ça pour vous dire que j’ai sorti les grands remèdes pour me secouer et me remettre en piste avec enthousiasme (bon, pour l’enthousiasme on a connu mieux et plus délirant, mais c’est un début).
Un week end tout en plaisir qui est passé hyper vite mais qui m’a requinqué.
Samedi, trois heures de séance «esthéticienne à domicile» chez une amie de Mademoiselle C à tester des laits, des lotions, des crèmes, du maquillage, et à s’étudier la dilatation des pores du nez, collées contre le miroir loupe.
Un peu de frivolité ça aide à prendre du recul et à se détendre.
Bon, les «Olalalalalalaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ce que ça vous change, c'est fouuuuuu, vous faites 10 ans de moins !!!!!!!» de l’esthéticienne, ont failli saboter ma détermination à prendre la vie sous son coté le plus riant, mais j’ai préféré ignorer avec superbe cette maladresse.
Et puis Dimanche, contre toute attente, j’avais la patate en partant skier sous une pluie battante à la petite pointe de l’aube (on fini par s’habituer…..). Avec le changement d’heure ça me faisait benoîtement un réveil à 4h30……..et j’ai quasiment sauté du lit (bon, j’ai mis 10 minutes à sauter, contre ¾ d’heure d’habitude).
Au cours de la journée le ciel s’est un peu dégagé, et le soleil a fait une brève apparition de l'ordre du miracle. La neige était excellente, et nous étions un petit groupe d’amis avec qui j’aime partager ces bons moments. Gamelles sans casse dans la poudreuse, schuss avec la piste rien que pour nous, repas dans un petit chalet bien sympa, vin chaud………pour se réchauffer, et descentes jusqu’à la dernière minute.
Le soir même, à 21h30, je m’écroulais dans mon lit sans demander mon reste, mais Bon Dieu que ça a fait du bien !!!!!

samedi 27 mars 2010

Coup de pompe.......

Il y a des semaines avec………..et des semaines sans…….
Pour moi c’était sans…………
Ce vendredi soir à l’idée du week end qui commençait j’ai eu l’impression qu’un énorme poids se retirait de mes épaules………j’ai même mis le réveil ce matin pour ne pas en perdre une miette et le savourer au maximum. C’est vous dire si j’ai touché le fond !!!!!
Mauvaise humeur générale au travail, agressivité, tension, et de mon coté la volonté d’écouter les reproches à mon égard en tentant d’étouffer mon orgueil, soutenue par une petite voix dans ma tête me scandant «non tu n’es pas parfaite, oui ça n’est pas agréable à entendre, oui c’est la vie, oui tu peux faire mieux, et oui c’est en acceptant les critiques que l’on avance» tout en refoulant les vagues de «mais je….. » se bousculant sur mes lèvres.
Le sentiment permanent d’une bataille interne entre la vexation, l’impression d’injustice, la culpabilité, la colère, et la nécessité d’aller au delà du conflit, m’ont plombé la semaine et le moral.
J’ai un caractère assez entier que je ne veux pas subir et que je souhaite imposer le moins possible aux autres. J’apprends avec le temps à juguler mes émotions, à les canaliser quand c’est possible, car il me semble que c’est le meilleur service que je puisse me rendre. Mais ça n’est pas facile, c’est même foutrement dur parfois.
Alors j’essaye de respirer, de me détacher, je m’imagine dans un endroit paisible, chez moi en général, je me promet du réconfort pour quand l’orage sera passé, et quand les larmes me montent aux yeux, vite je me fais passer au ralenti dans la tête une scène où quelqu’un se casse la figure dans la rue (ça me fait hurler de rire, je n’y peux rien), un moment drôle de ma vie, n’importe lequel, pour faire retomber au plus vite l’émotion.
Je pense qu’à 90 ans je serai enfin un monstre de zénitude……….
Rien d’anormal en fait, juste les aléas de la vie …………dont je me passerais bien….....comme tout le monde.

mardi 23 mars 2010

Repos du guerrier.....

Ayé, j’ai atteint l’objectif que je m’étais fixé en terme de poids …………et du coup, celle là, quoique sacrément allégée au niveau charcuterie (elle en fait presque pitié non ?), je ne l’ai vraiment pas volée………….

dimanche 21 mars 2010

Zen attitude....

Là aussi j’ai besoin d’exorciser…..
Il y a quelques semaines de cela j’ai eu une idée complètement farfelue. Le genre d’idée qui ne traverse que les esprits un peu perturbés comme le mien.
Suite à l’acquisition d’un nouveau téléphone portable (un Iphone, mouuuaaarf !), j’ai souhaité donner mon vieux et merveilleux Blackberry au prince charmant de meilleure coupine.
Le prince a trouvé l’idée sympa, et top là mon gars, la question nous a semblé réglée à tous les deux.
Meilleure coupine, plus finaude et méfiante, a tout de même trouvé l’affaire trop facilement et rondement menée et lorsque j’ai remis le téléphone au prince m’a demandé si j’étais sure qu’il n’y avait pas de manip a faire.

- (moi) Meuuunon, le prince aura juste à mettre sa carte SIM dans le téléphone et tu vas voir ça va marcher comme qui rigole.

En fait on n’a pas rigolé du tout, car lorsque le prince a essayé le téléphone ça n’a pas fonctionné.
Je précise, pour le caractère piquant de l’histoire que 30 kms me séparent du nid de meilleure coupine.
Le prince qui est un monstre de self control (en même temps l’histoire ne faisait que commencer), ne s’est pas démonté et m’a rassuré en me disant qu’il irait directement chez mon opérateur en ville pour débloquer l’appareil. Ouuuuuufffffff…………….comme quoi on se fait une montagne d’un rien…………….
Et on a bien raison n’empêche………… car au magasin ils n’ont pas voulu lui débloquer l’appareil……………..car ce n’était pas son compte mais le mien.
Bon, c’est vrai qu’avec sa tête d’égorgeur de vielles dames le prince aurait fort bien pu piquer ce téléphone, et on ne peut que s’incliner devant la rigueur et le sérieux des professionnels de la téléphonie. D’ailleurs on s’est incliné……………sans rouspéter, mais en faisant tout de même remarquer que ça commençait à devenir un poil compliqué notre histoire.
Armée d’un stock de patience conséquent et de ma voix d’hôtesse j’ai donc appelé le service client de mon opérateur. Je passe sur le temps qui s’est écoulé entre ma première tentative et le moment où j’ai enfin eu quelqu’un…………
Là, une nana hyper trop sympa m’a bien rassuré en me disant qu’il n’y avait aucun problème et qu’on allait faire ça tout de suite.

- (elle) Vous ne m’appelez pas avec le téléphone à débloquer

- (moi) Non, je vous appelle d’un poste fixe

- Biiiiiieeeeeennnn, munissez vous du téléphone

- Ben………..je ne l’ai pas, c’est mon ami qui l’a, forcément !

- Ah, mais il vous faut absolument le téléphone !

- QUOI !!! mais je vous ai expliqué le problème, mon ami est à 30 kms, il a tenté de débloquer le téléphone et on lui a dit que j’avais juste un coup de fil à passer. Je ne vais pas le voir avant un moment et on ne va pas faire 60 bornes pour une bête manip!

- Bon, il y a bien une solution………….

- Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhh

- Vous pouvez mettre un mot de passe sur votre compte pour votre ami, et alors en donnant ce mot de passe il pourra faire le déblocage lui-même.

- Et ben voilààààààààààààààààààààààà

J’ai donc envoyé un mail plein d’optimisme au Prince, en lui donnant ce fameux mot de passe qui allait nous ouvrir les portes de la communication.
Dés qu’il a eu un moment, parce qu’en même temps il n’a pas que ça à faire, il a tenté le même exploit que moi……………le fou !
Là tout semblait prometteur et on a failli y croire, on est passé à deux doigts de l’extase totale.
Il avait le téléphone, le mot de passe, et un opérateur au bout du fil. Le tiercé gagnant !!
Et ben nan…………….on lui a demandé la carte sim, MA carte sim, celle qui dort dans mon Iphone et reposait donc dans mon sac à main 30 kms plus haut.
Leur chance dans cette histoire c’est que le Prince perd rarement son sang froid, ce qui n’est pas mon cas.
Bref, on a débriefé par mail et décidé qu’on allait pas se rendre malade pour une histoire de téléphone et attendre le moment opportun, quand tous les éléments seraient réunis ensemble, pour retenter l’opération.
Une semaine plus tard, après un bon repas chez meilleur coupine, alors qu'elle servait le café on a senti que c’était LE moment. J’avais un bon fluide, tout ça tout ça………..
On a réuni tous les objets et j’ai tenté d’extraire la carte sim de mon Iphone. Impossible ! Par-dessus, par-dessous, sur les cotés, impossible de situer la carte.
On a frisé le moment où j’aurais bien pulvérisé le téléphone contre le mur afin d’en extraire délicatement la carte, mais j’ai eu une idée absolument géniale.
Comme j’avais tout mon après midi devant moi j’ai décidé d’aller directement chez mon opérateur avec mes téléphones. Une fois la manip terminée il n’y aurait plus qu’à glisser le Blackberry dans la boite aux lettres du couple princier.
Je me suis donc pointée sereine et détendue à la boutique, j’ai pris un ticket d’attente, j’ai poireauté toujours sereine et détendue, et enfin trèèèèèèèèèès calmement j’ai exposé mon problème.
La jeune dame qui s’occupait de moi a tout de suite compris mon désarroi, a retiré sa boucle d’oreille et s’en est servi pour appuyer sur un bouton minuscule qui a permis d’extraire la carte de mon Iphone. Fallait y penser……..

- Et voilà, vous n’avez plus qu’à appeler le service client maintenant

- Pardon ?

- Vous n’avez plus qu’à appeler le service client qui vous débloquera votre Blackberry.

- Mais en fait je comptais sur vous pour le faire tout de suite car je vais ensuite aller le donner à mon ami et remonter chez moi.

- Aaaaaaahhhh, mais nous on ne peut pas faire ça !!!

- Je suis bien dans une boutique ***** ?

- Oui

- Nous sommes bien entourés d’une multitude de téléphones ou je rêve ?

- Oui

- Et vous me dites que vous ne pouvez pas passer un coup de fil à VOTRE propre service clientèle pour effectuer une opération qui relève de vos services !!!!!!!!!!!!!!

- ………………..

Si je m’étais écoutée j’aurais touuuuut simplement foutu le feu, juste pour me soulager, me détendre, et respirer assise sur un tas de cendres.
J’ai repris la route avec des envies de carnage, des pulsions de violence, et je suis rentrée chez moi passablement énervée.
Alors même que je franchissais le seuil de mon appartement mon téléphone s’est mis à sonner.
C’était mon opérateur pour une enquête de satisfaction…………….
Mouhahahahahahahahahaha !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Il y a des types qui n’ont pas de chance dans la vie, et c’était un mauvais jour pour ce malheureux standardiste………..
Je préfère censurer le contenu de notre conversation………..
Hier cependant j’ai décidé que l’eau avait coulé sous les ponts et qu’il était temps que je débloque enfin ce p….n de téléphone.
J’ai posé calmement les 2 appareils sur mon bureau, j’ai fait l’échange de carte, j’ai pris mon téléphone fixe, retrouvé le numéro du service client, et au moment de le composer……..j’ai tout simplement réalisé que la batterie du Blackberry était à plat.

Le cordon d’alimentation est restée chez meilleure coupine………………..
Bouhouhouhouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu

vendredi 19 mars 2010

King kong

Cette nuit j’ai fait un cauchemar terrible……
Il faut absolument que j’en parle pour exorciser.
Je me rendais à un mariage (pas le mien…….ouuuuuufffff………sinon nous aurions affaire à quelque chose de vraiment traumatisant), et j’étais en train de me débattre avec mes affaires dans une salle de bain minuscule pour me préparer.
Comme je suis une grande bringue cette situation n’a rien d’exceptionnel. Les toilettes de la taille d’un mouchoir de poche où mes genoux s’écrasent contre la porte, les salles d’eau des mobil home où je peux toucher les deux murs opposés rien qu’en tendant les coudes, sans parler des pièces mansardées avec poutres apparentes où je frôle le point de suture à chaque pas, it's my life. Bref, jusqu’ici mon cauchemar n’avait rien d’épouvantable.
C’est juste en enfilant ma robe, une jolie robe blanche mouchetée de petites fleurs noires qui m’allait comme un gant (je peux le dire, puisque nous étions dans mon imaginaire, j’étais splendide !!!), et en baissant les yeux, que j’ai constaté effarée, atterrée, révulsée que j’avais d’énormes jambes de gorille toutes velues………et tout ça à 5 minutes de la cérémonie, évidemment, sinon c’est pas drôle……
Ça signifie quoi docteur ? C’est grave ?


mercredi 17 mars 2010

Souvenirs....

C’est Floh qui vient d’initier cette chouette idée qui me plait beaucoup.
Décrire les 5 sens par des souvenirs de notre enfance……….
J’ai donc fermé les yeux et noté ensuite les premières images qui me venaient spontanément à l’énoncé de chaque sens.
Ça donne ceci………..

Le goût : Pas la moindre hésitation, ce sont les sorbets à la pêche de ma grand-mère. Ça lui prenait comme ça ……….. «Descend donc à la coop me chercher une cagette de pêche, je vais faire un sorbet…… ».
On dégringolait alors la rue en courant jusqu’à la fontaine, on faisait chanter le rideau de perles en passant la porte de l’épicerie, puis on choisissait les pêches comme elle nous l’avait recommandé.
On remontait enfin, plus lentement, en soufflant cette fois ci sur la pente raide pour lui porter les fruits.
Elle faisait la cuisine assise, sans passion, presque avec ennui, et toujours sans le moindre appétit. Mais ses plats étaient toujours parfumés et savoureux. Quant à ses sorbets………..aaaaaaah ses sorbets !!!! C’étaient les meilleurs du monde…….

L’odorat : Tous mes souvenirs ont une odeur…………
Mais celles qui me sont les plus chères, ce sont celles du village des Alpes de haute Provence où cette même grand mère vivait l’été.
C’est l’odeur de la pierre humide après l’orage, celle des champs de lavande aux heures les plus chaudes, les fumets s’échappant des maisons ouvertes au moment des repas, la légére odeur de thym sur les sentiers autour du village, et cette odeur indescriptible, mélange de buis et d’herbe sèche, qui me faisait deviner les yeux fermés à la fenêtre de la voiture que nous passions le dernier col avant de redescendre vers le village.

La vue : Ce sont mes parents………..Sissi et François Joseph dans leurs habits de lumière près à partir pour un bal ou un dîner. Mon père dans sa tenue d’officier, et ma mère dans l’une de ses somptueuses robes longues qu’elle fabriquait elle-même. Elle s’affairait à ses derniers préparatifs, laissant sur son passage un nuage de parfum et je l’observais, émerveillée, en mangeant mes coquillettes- ketchup (menu des grandes soirées). Nous les imaginions tous les deux évoluant sur la piste de danse, sublimes et majestueux, comme les danseurs du concert du nouvel an à Vienne (mon père nous avait assuré qu’ils étaient aussi doués………..et nous n’en doutions pas).

L’ouïe : Ce sont les bruits que je guettais depuis mon lit au petit matin des départs en vacances, l’oreille tendue à l’extrême. Nos parents nous réveillaient au dernier moment afin de pouvoir boucler bagages et maison sans nous avoir dans les jambes. Je les entendais déjeuner, et je ne perdais pas une miette de ce qui se passait derrière la porte de ma chambre, l’angoisse nouée au ventre à l’idée qu’ils décident de partir sur un coup de tête sans nous………..
Un sombre remake du petit poucet en somme……

Le toucher : Ce sont les écailles froides et lisses des orvets que je saisissais dans les buissons pour les brandir avec un air bravache sous le nez des garçons afin de les épater. Je faisais la maligne, mais je n’en menais pas large, terrorisée à l’idée d’attraper un jour un serpent pour de vrai…….
J’en ai ramené un à la maison une fois pour le montrer à ma mère………..elle n’a pas du tout aimé……du tout du tout........

mardi 16 mars 2010

Patieeeeence

Ça sent le printemps……….

dimanche 14 mars 2010

Belote

Dans ma résidence il y a une super chouette ambiance de fou, que même s’il n’y avait pas une grosse majorité de retraités on se croirait dans un remake de Melrose Place.
Comme je ne suis pas une personne austère et revêche (encore que…..au saut du lit je ne sois pas spécialement chaleureuse…) j’ai noué d’excellents rapports de voisinage et même d’amitié avec certains, et ainsi, tout en respectant la vie et l’intimité de chacun, nous avons pris l’habitude de nous retrouver de temps en temps selon nos disponibilités respectives pour des petites soirées.
Le plus gros de nos rassemblements s’effectue aux beaux jours, généralement le vendredi soir où ceux qui sont libres se rassemblent pour jouer à la pétanque et prolonger ensuite le plaisir en ripaillant sans vergogne sous les arbres du parc. La nuit résonne alors de nos rires lorsque nous nous séparons tard le soir, passablement pompettes, devant nos portes.
Avec Mademoiselle C, dont les fenêtres font face aux miennes, nous sommes franchement devenues copines et nous nous soutenons en particulier mutuellement dans notre démarche commune et héroïque d’aller nager une heure par semaine à la piscine.
Oui, vous pouvez applaudir…………parce qu’avec le froid de fou qu’on a eu cet hiver, aller se baigner frisait l’inconscience………..oué !
Le semaine dernière Mademoiselle C a été contacté par l’un de nos couples de retraités afin de monter une petite équipe pour des soirées belote. Comme elle est trop chou, elle a pensé à moi……………qui suis une vraie bille quand il s’agit de jouer aux cartes !.
Découragée adolescente par le peu de patience de mon père lorsqu’il avait tenté de m’initier aux finesses du tarot, je n’avais gardé de ces moments supposés ludiques qu’un sentiment de tension et de mauvaise humeur qui m’avait fait fuir.
Le temps ayant passé, forte de ma chouette maturité qui me rend invincible, j’ai accepté de me joindre à eux tout en précisant ma totale inexpérience.

- T’inquièèèèèèèète !! on va t’apprendre, c’est hyper fastoche.

La soirée a commencé à 20h30 et je dirais que la conversation est restée polie et civilisée durant les 5 premières minutes. Oué, ces premières minutes là ont été super sympa ! vraiment, j’insiste !
Puis les choses ont dégénéré très rapidement…….
D’entrée, la femme de notre hôte nous a expliqué qu’il n’était pas question qu’elle joue avec son mari car ils risquaient de s’étriper. Il est à noter que le fait de les avoir séparés n’a pas empêché les engueulades. Bien au contraire…………
Il y a des personnes qui se sentent oppressées dans un ascenseur, d’autres qui craignent les grottes, certaines qui souffrent maladivement de vertiges, et j’en passe…………moi il suffit de me coller à la table d’un couple qui règle ses comptes pour que je me décompose………ça m’est quasiment insupportable. Mon pouls s’accélère, ma gorge se serre, et je donnerais n’importe quoi pour disparaitre de la surface de la terre.
Mademoiselle C a donc écopé, à l’insu de son plein gré, du mari insupportable. Et là je tiens à ce que l’on marque une minute de silence…………pour sa patience, et son admirable self contrôle. On a vu des types défenestrés pour moins que ça…….
Pour ma part je me suis retrouvée encadrée des deux joueurs mâles de l’assistance (dont le mari) qui bien que se connaissant depuis 60 ans n’ont visiblement pas appris les mêmes règles de la belote.
Et pour la qualité de l'ambiance de la soirée ce fut regrettable…..
Il a donc fallu se mettre d’accord dés le départ sur les règles à choisir, chacun trouvant les siennes évidement plus logiques. Puis choisir «Quinche» ou «Belote» ?.
Bêtement j’ai risqué....

- C’est quoi la différence ?

- C’est pour les annonces…

- Les quoi ?

- Tu verras c’est facile……

On a finalement opté, après un bras de fer tendu, pour la belote.
En tant que novice j’ai eu le privilège d’être secondée par l’un des hommes dont je salue la patience (il le mérite). Il a parlé chinois tout au long de la soirée, «charge la mule !» «défausse toi !», «coupe en atout», «annonce», «passe», etc……..mais il a été très gentil et n’a pas élevé la voix (enfin…..pas sur moi).
A ma gauche en revanche, mon voisin de table supposé se taire et laisser opérer mon «professeur», n’a pu se taire……….et j’ai donc eu droit à un flot d’informations contradictoires le tout recouvert par les « taiiiiiiiiiiis toi !!!! mais tais toi donc » de l’épouse furieuse.
Inutile de préciser que Mademoiselle C s’est prise des avoinées sévères a chaque carte jetée sur la table

- M’enfin !!!! tu ne vas pas jouer çaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ?

- H !! (elle le vouvoie), vous êtes pénible, je ne suis pas sure de revenir la semaine prochaine !! je vous préviens

- (Moi) pourquoi ce n’est pas une bonne idée la carte de C ?

- (la femme de H), parce que H est un enmerdeur !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

- (Mon professeur) H, tais toi p’tainnnnn et joue !

- (Moi) j’ai rien compris !

- (Mon professeur) tu verras c’est facile.

Bref, je ne vous cache pas que j’ai réussi à trouver un prétexte indiscutable (je travaillais le lendemain), pour ne pas jouer la revanche. Et j’ai battu en retraite, abandonnant lâchement Mademoiselle C à la table de jeu……..devenue un vrai champ de bataille.

Pas sure qu’il y aura rebelote…………….

samedi 13 mars 2010

Chaussons......second clap....

Après la version "brouillon", histoire de tester les différentes subtilités du modèle, voici le résultat dont je ne suis pas mécontente du tout…………
A 38 ans je découvre tout simplement que je suis capable de faire des choses sympas avec mes deux mains. Je n’en reviens pas…….

vendredi 12 mars 2010

Pub

A lire en ce moment sur la toile, les lignes savoureuses de Valérie de haute Savoie qui publie tous les jours depuis le 1ier Mars un texte où elle raconte un «détail» de son enfance.
Je ne saurais dire à quel point j’apprécie ce moment, où chaque matin, avant de partir travailler, je viens m’asseoir avec ma tasse de thé devant l’ordinateur pour lire ce que la nuit m’a apporté.
Les textes de Valérie sont pleins de chaleur, de nostalgie, et de poésie. On voudrait en lire plus, et continuer à suivre cette petite fille qu’elle raconte…….
Il y a du Colette dans ses lignes.
Bien qu’étant de générations différentes je retrouve, et vous retrouverez sans doute, les effluves de ma propre enfance, et ce petit moment de lecture avant d’attaquer le froid de la journée qui m’attend me redonne chaque matin un peu de chaleur.

jeudi 11 mars 2010

Lettre à l'hiver.....

Mon petit coco,
Ne le prends pas mal mais les lignes qui vont suivre n’ont pas pour but de te blesser ou de remettre en cause notre longue amitié.
Chaque année c’est avec joie que je t’accueille dés les premiers frimas.
Après la chaleur et les brûlures du soleil de l’été, après l’assoupissement progressif de la nature à l’automne, ton arrivée est toujours source de plaisir. Plaisir du jour qui tombe tôt et rend les intérieurs douillets, plaisir des vêtements chauds à enfiler, et plaisir des tartiflettes, raclettes, et autres gourmandises en «ette» que l’on mange sans complexe sous prétexte de lutter contre le froid que tu dissémines un peu partout (et ça, je t'assure que c'est vraiment trop chouette).
Je suis toujours la première à manifester mon enthousiasme lors de l’apparition des premiers flocons que tu saupoudres généreusement sur les routes et dans les champs.
Cette année, afin de ne pas gâcher la fête, j’ai même cassé ma tirelire et équipé ma voiture de pneus neige tip top à faire palir d’envie un esquimau.
Pour ne pas faire ma bêcheuse, et te montrer combien je t’apprécie, je pratique avec énergie, contre vents et blizzard, le ski dés le début de la saison. Je grelotte sur les télésièges, j’avale les flocons en rafale, je me vautre sur les plaques de verglas, mais tous les ans je rempile le sourire aux lèvres, heureuse de te voir t’installer parmi nous.
Bref, on ne peut pas dire que je fasse la gueule quand tu te pointes………….
Seulement voilà, cette année tu pousses le bouchon un peu loin !. On est le 11 Mars mon grand !! Qu’est ce que tu fous encore à traîner chez nous ? T’as pas des bagages à faire ? Des trucs à régler avant de partir ?
C’est quoi ces -7°c le matin ? Cette neige Dimanche dernier ? M’eeeennnnnnfin, tu déconnes là !!!!!!! Il y a un moment où il faut savoir partir…………….

samedi 6 mars 2010

Météo

Les températures dégringolent, les prémices du printemps se sont carapatées vite fait bien fait, et ils annoncent de la neige en plaine pour demain ainsi que des conditions météo hyper rigolotes en montagne……………..ce serait vraiment ballot de louper ça.......
Je vous ai dit que ce dimanche je me lève aux aurores pour une sortie ski à Valloire ? J’aurais oublié une info pareille ?
Croyez moi, je me prépare une journée savoureuse, parole de Lili !
Soupiiiiiiir.......


mercredi 3 mars 2010

Des chaussons pour la princesse....

Ne rigolez pas……..ceci est un prototype, réalisé avec la laine qu’il me restait, et 4 aiguilles (ou comment se crever un œil en 2 mouvements…….).
J’ai voulu tester rapidement avant d’entamer une petite paire de chaussons pour la poupette de meilleure coupine.
Bon, il est largement plus facile de se repérer dans la forêt amazonienne en pleine nuit, que de déchiffrer les explications fournies avec chaque modèle de tricot, mais grosso modo j’ai pigé l’idée générale pour les chaussons…….

mardi 2 mars 2010

1 an !!

Demain ça fera 1 an que j’écris sur ce blog………….
J’avais dans un premier temps tenté une première expérience ici, puis croyant être à cours d’inspiration j’avais hésité à laisser tomber pour finir par me relancer en créant cette fois ci quelque chose de plus personnel et une page plus à mon image.
Le ton de mes textes est resté le même, mais la déco a fait de ce blog un «chez moi» où je me sens particulièrement bien et où j’aime passer du temps.
Quand j’ai commencé à écrire en ligne j’ai été surprise par l’immense satisfaction que me procurait cette activité. Pour la première fois j’avais le sentiment de faire quelque chose qui m’appartenait vraiment et qui me ressemblait.
C’est assez complexe à expliquer mais pour moi qui ne suis pas particulièrement douée pour l’expression artistique je voyais au fil des mots se matérialiser MA forme d’expression.
J’ai toujours aimé écrire, et j’ai toujours eu non loin de moi un carnet ou un cahier prêt à être noirci. Mais comme un peintre qui étale les couleurs sur sa toile (mooooon Dieu que c’est beau ce que je dis……pfiouuuuuu), quelle satisfaction que de voir le résultat exposé sur un mur !
Ce blog m’a permis en fait d’exposer ce plaisir que j’ai à écrire, ce même plaisir à détailler les choses de la vie quotidienne et à rire de mes mésaventures.
Je n’ai cependant pas fait de ce blog un «véritable» journal intime, car la notion même d’intimité implique que l’on ne l’étale pas aux yeux du monde entier. Je ne peux pas me défouler ici ou m’interroger comme je le ferais avec meilleure coupine ou sur des feuilles volantes. Je m’interdis en ligne de trop parler des autres que j’exposerai alors à la seule lumière de mon regard, évidement pas du tout objectif. C’est pour cette raison par exemple que je ne me suis pas trop attardée sur ma séparation avec l’amoureux. Ce que j’aurais écrit n’aurait pas été juste envers lui, et dans ma colère mes mots auraient très certainement été au-delà de la réalité. D’autant que plus je prends de l’âge et moins j’aime ressasser. Les événements négatifs me touchent, me blessent, me mettent parfois hors de moi, mais j’apprends à les digérer calmement et à avancer en veillant à ce qu’ils m’encombrent le moins possible. Ecrire sur ces événements, y revenir, les relire, y repenser à chaque fois, m’encombrerait considérablement dans ma détermination à continuer à progresser malgré tout………..quitte à passer pour une personne totalement dépassionnée.
Vieillir ne me fait pas peur. Je me prépare à l’idée de voir les rides apparaître malgré mes soins pour les retarder, je me prépare à être moins sure de mes mouvements, de mon endurance, j’ai le temps, mais je m’y prépare psychologiquement et je veille sans angoisse à me donner toutes les chances pour que ce soit le plus tard possible. En revanche je redoute plus que tout de devenir amère………..et ressasser aujourd’hui serait nourrir cette amertume dont je ne veux pas demain……..
Mais je m’égare là et pars sur un sujet sur lequel je pourrais écrire des pages……….
Ce blog est donc venu s’ajouter aux nombreux plaisirs de mon quotidien, et la cerise sur le gâteau ce sont tous mes lecteurs et leurs commentaires pleins d’amitié.
Alors pour finir ce post je tiens à remercier toutes mes petites cerises, même les silencieuses, qui me lisent régulièrement en espérant qu’elles y trouvent le même plaisir que j’ai moi à écrire.

Attente

Plus qu’une vingtaine de jours et le printemps sera bientôt là.
En tendant les doigts on pourrait presque le toucher et déjà, comme une petite promesse, l’air s’est radouci, le soleil transperce les volets le matin (quand il nous fait la grâce d’être là), la lumière s’éclipse plus tard le soir, et une envie de renouveau commence à chuchoter en moi.
Ce sont des signes qui ne trompent pas, et au bord de l’exultation je piaffe d’impatience.

(Premiers semis, 2 Mars 2010)