jeudi 25 novembre 2010

Histoire de canin.....

Hier au comptoir…..
Il arrive le pas rapide et l’air pressé à la pharmacie et s’adresse à moi sans me regarder, le regard parcourant le mur de boites colorées derrière mon épaule.

- Donnez moi quelque chose d’efficace contre la crève, j’en peux plus !

- Bien, quels sont vos symptômes, vous avez le nez bouché ? le nez qui coule ? vous toussez ?..........

- Ben, je vous dis j’ai la crève et je suis malade comme un chien !

- Ok ! alors, vous avez la truffe chaude ou plutôt froide ?

- ??????


Je vous garantis que du coup il a enfin posé les yeux sur moi…….

mardi 23 novembre 2010

Passage à niveau......

Moins de billets en ce moment, moins d’énergie et moins de spontanéité pour m’asseoir devant mon clavier et dérouler le fil des mots qui se présente actuellement comme une bobine un peu dense et emmêlée.
Beaucoup de choses trop personnelles, trop confuses aussi, à écrire et que je ne veux pas nécessairement mettre en ligne.
Comme le temps, comme la nature, je m’assoupis et la grisaille me tombe un peu dessus. Ça n’est pourtant pas trop mon genre à cette époque de l’année ……j’aime l’avant Noël, le froid qui s’installe, et les premières neiges. Je fais plutôt partie du «package déprime» de fin d’hiver, Mars-Avril.
Je ne suis pas spécialement cafardeuse, mais je sens confusément un petit quelque chose qui sommeille en moi.
Il me semble avoir atteint en ce moment dans ma vie un seuil à franchir.
Comme dans ces jeux vidéos où l’on passe d’un niveau à l’autre en faisant face à toutes les embûches qui se présentent. Quand tout est sous contrôle, une porte s’ouvre et l’on découvre un niveau supérieur, plus ardu, mais où l’on est en mesure, avec l’expérience des niveaux précédents, d’évoluer et de progresser.
Et bien j’ai un peu le sentiment d’en être là.
Dans ma vie tout va globalement plutôt très bien. Sur le plan personnel, comme sur le plan professionnel, tout baigne. Je vis comme je veux, je fais ce que je veux, et je pense ce que je veux. Je voulais être indépendante et je le suis. Je ne souhaiterais pas qu’il en soit autrement et j’ai la conviction d’avoir fait les bons choix en ce qui me concerne.
Mais une petite voix en moi commence à me murmurer que tout ceci ne peut servir à quelque chose que si je décide de passer à un niveau supérieur, plus complexe, moins rassurant, mais maintenant plus à ma mesure, et dont je cherche encore la porte sans vraiment savoir si j’aurai le courage de la franchir……….

samedi 20 novembre 2010

Malentendu.......

Entendu ce soir aux informations de la très sérieuse station radio «France musique»

- Le Pape ne met plus le préservatif à l’index et lui reconnaît une utilité……… »

Alors moi je dis, forcément, tout s’explique, on lui avait mal expliqué……..et c’est sûr qu’à l’index il avait raison le Pape de trouver que le préservatif c’était un scandale. J’aurais dit pareil……….
Comme quoi c’est important de lire les modes d’emploi, ça évite de gros malentendus.....

mardi 16 novembre 2010

L'homme qui voulait vivre sa vie

Beaucoup de films vus ces dernières semaines. Le temps maussade, la nuit au milieu de l’après midi, l’entre saison où il fait trop froid et trop humide pour aller se promener, et pas assez pour aller skier, bref, les conditions idéales sont actuellement réunies pour aller occuper les salles de cinéma.
Je constate que j’ai de moins en moins de goût pour la télévision qui demande patience et persévérance pour espérer tomber sur un bon programme (mais je pense que je ne cherche pas assez), et que j’apprécie de plus en plus les sorties cinéma qui sont aussi souvent l’occasion de bons moments et d’échanges entre amis.
La rentrée ayant été particulièrement riche en bons films je pense avoir vu tout ce qu’il y a à voir en ce moment (du moins ce dont on parle).
Le dernier en date, hier soir, «L’homme qui voulait vivre sa vie».
File d’attente et pluie torrentielle sous une mer de parapluie, il a fallu être patient pour accéder à la salle. Mais j’ai trouvé délicieux d’entendre au loin la pluie tambouriner sur le toit, assise au chaud, bien au fond de mon fauteuil confortable, dans le noir.
Je tenais à voir ce film en particulier car j’avais lu et aimé le livre du même nom de Douglas Kennedy.
Avant toute remarque critique concernant le film, je me permettrais un jugement personnel concernant l’acteur principal, Romain Duris, excellent comme d’habitude. Il faut absolument qu’il fasse quelque chose au sujet de sa coiffure. Ca ne peut pas continuer ainsi, c’est une catastrophe……….non vraiment, il m’a fallu un bon quart d’heure pour arriver à faire abstraction de ça et me concentrer sur le film.
Bref, dans un premier temps le film m’a plu et je l’ai trouvé relativement raccord avec le livre. Puis après discussion avec un des amis qui m’accompagnait et n’ayant pas lu le livre, j’ai réalisé que les changements et les oublis du film, avaient enlevé jusqu’à la signification du titre et la morale de l’histoire.
J’ai aimé les images que le film a mises sur ma lecture, et le jeu des acteurs fidèle à l’idée que je m’étais faite des personnages. Mais il manque l’essentiel, le mal être du début de cet homme qui a tout pour être heureux mais qui ne l’est pas et rêve la vie qu’il aurait pu avoir. L’occasion dramatique de tout recommencer, la chance à saisir, le drame à nouveau, et la chance qui ne se représente plus. Le hasard qui peut tout faire basculer……..ou pas. Tout ça je ne l’ai pas vu dans le film et c’est bien dommage car c’était toute la richesse du livre.

dimanche 7 novembre 2010

Toiles et couleurs.....

Ce week end Grand Sherpa m’avait lancé un défi de folie : Peindre à l’aquarelle un paysage avec une rivière (ou torrent), des arbres, et une dominante verte. Mon enthousiasme pour la peinture ayant gagné le palier voisin (nous habitons au même étage), celui-ci s’est équipé de pinceaux, couleurs, et papiers, et depuis nous échangeons entre les deux apparts nos productions et nos conseils.
Je suis mes cours avec ferveur et application, tandis que sans avoir jamais pratiqué de sa vie il se lance sans filet. Nos deux méthodes, la prudence appliquée et l’enthousiasme pressé, portent leurs fruits et nous nous faisons plaisir comme deux gamins.
Pour la première fois j’ai donc lâché la copie stricte pour laisser mon imagination tenir un peu le pinceau, tout en m’inspirant de dessins vus dans le bouquin d’initiation prêté par ma Môman.
Voici le résultat……..un début (le ciel est raté), dont je ne suis pas trop mécontente. Bon Ok, l'arbre au premier plan ressemble à un plumeau......., mais un beau plumeau......


vendredi 5 novembre 2010

Au féminin....

Je suis sure que ça n’a rien d’exceptionnel et que c’est pour tout le monde pareil, mais il y a des jours où je me lève le matin d’un pied particulièrement joyeux et où, passés les premiers gestes de rafraîchissement nécessaires à tout désir de vie sociale, je me trouve tout simplement…….vraiment très chouette.
Notez bien que ça n’est pas systématique, mais ces jours là ça n’est vraiment que du bonheur. Les cheveux tombent comme il faut et du premier coup, le teint est clair, voire lumineux, le maquillage semble naturel et léger, les rationnements alimentaires des jours précédents portent leurs fruits et en début de journée j’ai presque le sentiment, allongée sur le dos et le souffle coupé, que mon ventre est athlétiquement plat.
Bref, ce sont des jours bénis de paix avec moi même où lorsque je croise mon regard dans la glace j’ai juste envie de me dire «mais tu sais que je t’aime touâ ?» (ben oui, si je ne me le dis pas, qui va me le dire hein ?).
Et puis il y a d’autres jours, plus fréquents (allez savoir pourquoi), où c’est tout le contraire. Et hier était l'un de ces jours ……..

J’étais invitée, avec deux de mes collègues, à une soirée un peu mystérieuse et spéciale organisée par un laboratoire de cosmétique.
Afin de fêter l’entrée sur le marché de sa gamme relookée, repensée, re re re (mais au final il semblerait que ce soit les même formules qu’avant juste dans des pots différents, pas de quoi fouetter un chat….), le labo avait décidé de frapper un grand coup.
Carton d’invitation très classe, dans un lieu prestigieux, sur Lyon, et promesse d’une «surprise», nous avions décidé tous les 3 de sortir aussi le grand jeu et de nous mettre sur notre 31.
Sauf que quelques heures avant la soirée, j’ai été neutralisée à la vitesse de l’éclair par un rhume carabiné que je n’ai pas vu venir, même de loin.
Les thèmes clés de la soirée étaient la beauté, la femme, la nature, la pureté et tous les moyens mis en œuvre par ce laboratoire pour sublimer tout ça.
Enfouie dans mon mouchoir, la goutte au nez, éternuant par salves, je me sentais moyennement en phase avec le concept. Et histoire d’enfoncer le clou, la « surprise » a fini de m’achever………
Un défilé de 8 mannequins sublimes aux jambes vertigineuses, subtilement vêtues pour suggérer en dévoilant à peine des petits bouts de peau par ci par là, et symbolisant les « 8 sources de vie» de la gamme.
Au premier rang, recroquevillée dans ma doudoune, la bouche ouverte car sinon en apnée (régal du nez bouché qui donne des airs de carpe), les yeux au niveau de leurs talons slalomant adroitement au milieu des frou frou (à mes yeux, l’exploit de la soirée est qu’aucune d’entre elles ne se soit cassée la gueule sur le podium en se prenant les pieds dans leurs longues robes), j’ai senti mes épaules s’affaisser…….
Je me suis redressée un peu quand parmi elles j’en ai reconnu une croisée aux toilettes juste avant le début du spectacle, et beaucoup moins impressionnante à poireauter comme moi devant les lavabos, sans talons, et en jeans.
Finalement, en me glissant plus tard sous ma couette au milieu des effluves de Ravintsara, dopée au Dolirhume, et tartinée d’homéoplasmine pour apaiser mes narines irritées, je me suis dit qu’une fois sur pied c’est quand je voulais pour faire la maligne sur les podiums moi aussi…………

mercredi 3 novembre 2010

Logique d'enfant.....

Dialogue avec la miss Pompon (5 ans) que je surprends ce soir, via la webcam, en train de faire une bêtise tandis que sa mère est sous la douche.

- Pomponette, je ne suis pas sure que Maman soit très contente si elle te trouve en train de jouer au ballon dans le salon alors que tu es censée être au lit. Je crains qu’elle ne se fâche…..

- Ne t’inquiète pas Lili, j’ai l’habitude, ça n'est pas grave si elle me gronde, je sais que demain ça sera arrangé.

- Ah ?

- Oui, ne t’inquiète pas Lili………

- Bon, dans ce cas…….

Ça me rappelle vaguement une époque lointaine où au même age je pesais le pour et le contre entre le plaisir d’une bêtise et la punition. Souvent la bêtise l’emportait……..

lundi 1 novembre 2010

De la difficulté d'être simple......

Voilà un moment que ce post mûrit dans ma tête sans que je sache vraiment par quel bout le prendre et le commencer.
Il est là, en gestation, occupant toute la place, et à chaque fois que je me penche sérieusement dessus il part dans tous les sens.
C’est peut être parce que c’est tout un ensemble d’événements, de discussions et d’observations sans liens les uns avec les autres qui m’ont amenés à ces réflexions, et que du coup je ne parviens pas à synthétiser tout cela, malgré le besoin d’ordonner mes idées et mes conclusions…….
Je voudrais en fait parler de simplicité, et c’est bien compliqué…..
Quand j’étais adolescente (et là je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, ou à peine..) j’étais une enmerdeuse.
Je peux le dire, puisque c’est moi qui le dis et que je parle au passé.
Bon, pour atténuer le coup je dirais que j’étais tout de même une ado sympa, bien élevée, pas rebelle pour deux sous, mais en amitié (parce que c’est de ça dont je vais surtout parler), j’étais une vrai chieuse, jalouse, possessive, passionnée, brandissant à tout va les mots «trahison», «traîtrise», «traîtresse», et «complot».
J’étais du pur jus de fille, en guerre permanente avec d’autres «clans» de nanas, flanquée de ma meilleure copine attitrée qui changeait au fur et à mesure des disputes.
J’avais 12, 13 ans, des amitiés compliquées, et j’adorais ça.
Puis j’ai grandi, voire même mûri………, et mes amitiés sont devenues au fur et à mesure plus paisibles, et plus riches.
J’ai pris quelque temps le relais avec les garçons, qui a leur tour ont morflé, subissant mon caractère entier et possessif, puis définitivement j’ai tourné le dos à cette Lili puérile et désagréable, pour devenir enfin adulte (avec quelques petits à coups au début………, personne n’est parfait, en tous les cas pas moi……..).
Quand je me retourne sur les années passées et l’évolution de mes relations avec les autres, je constate que les choses ne se sont pas faites en un jour, et pas dans tous les domaines en même temps.
En revanche il en ressort que plus ça va et plus j’ai tendance à privilégier la simplicité et à fuir sans combat la complexité.
Animée à l’adolescence par le besoin d’appartenir à un groupe, d’être «comme les autres», il me semble que je cherchais dans le regard de mes amis mon propre reflet.
C’est mon image que je contemplais dans leur amitié, l’affection qu’ils me portaient, et l’intérêt que je succitais. Leur regard m’était indispensable puisqu’il était la preuve de mon existence et de ma valeur.
A 12 ans on se cherche, et il me semble que mon attitude n’était pas anormale, juste justifiée par le besoin d’exister.
Avec le temps, si tout va bien, les choses changent et à 39 ans je pense que bien qu’il me reste sans doute encore pas mal de choses à apprendre sur moi-même (j’espère), grosso modo je me suis globalement trouvée, je sais où je vais et dans quelle étagère………
Bien qu’il reste important, surtout quand il concerne ceux que j’estime et que j’aime, je n’ai plus besoin du regard des autres, en tous les cas bien moins qu’avant. Il serait prétentieux de dire que je m’en fous totalement, parce que c’est faux et que je suis encore capable de me traumatiser pour 2 ou 3 réflexions me concernant, mais je lui accorde maintenant une importance toute relative.
J’ai appris avec le temps à m’intéresser à MON regard, et à n’attendre des autres que le plaisir de les découvrir, d’échanger, d’être avec eux, et de passer des bons moments.
J’ai pris mon indépendance vis-à-vis du regard des autres, coupé le cordon, et simplifié du coup mes relations. N’ayant plus besoin d’elle pour exister, l’amitié est redevenue ce qu’elle est selon moi à la base. La rencontre de points communs, le plaisir de partager, la découverte d’autre chose que soi même, une source d’affection simple, évidente, et sans contraintes, une nécessité aussi pour qui ne veut pas vivre en ermite.
Pourquoi toutes ces réflexions, et pourquoi ce post ?
Parce que ces dernières semaines, que ce soit dans le domaine de l’amitié, familial, ou professionnel, j’ai réalisé chez moi ce besoin de plus en plus certain de simplicité, et ce désintérêt aujourd’hui pour toute forme de relation compliquée, paranoïaque, exclusive, et malsaine. J’avais d’ailleurs lu à ce sujet un texte qui m’avait particulièrement interpellé chez Fabienne.
Je reste encore très «fille», et mes relations ne baignent pas toutes dans la simplicité et la franchise, mais je suis attentive à ne pas m’y complaire et j’essaye d’évoluer, de devenir moins compliquée et de viser l'essentiel.

Et pour terminer enfin, une mention spéciale pour meilleure coupine avec qui l’amitié depuis 11 ans a toujours été une évidence…………