jeudi 28 avril 2011

Aaaaaaaaaaaaaah

Aaaaaaaaaaaaaaaah !!!

J’ai la haine, j’ai les nerfs et le démon !!!! Ce soir ils ont annulé «Lie to Me» sur M6 pour diffuser un film en DEUX épisodes concernant la rencontre du prince Edward et de sa dulcinée.
Je leur souhaite sincèrement tout le bonheur du monde mais je me fous complètement de leur love story. Et à un poiiiiiiiiint............. 
Surtout si ça doit en plus foutre en l’air ma soirée…………..
Punaise est ce qu’on bloque les programmes télé chaque fois que mon cœur s’emballe pour quelqu’un ? (notez qu'on devrait des fois car l'avis de l'opinion public me serait parfois d'un grand secours, bref !)
Aaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhh

vendredi 22 avril 2011

Jour 3

Mercredi 6 Avril 2011 17h20 Tilaghzi (1450 m)

Rude journée pour nous aujourd’hui car nous avons rejoins notre bivouac d’une seule traite sans la petite pause déjeuner bienfaisante (décalée un peu plus tard……….ils ne nous ont tout de même pas affamés, ils n’auraient pas osé……..).
Nous avons alterné les sentiers vertigineux et les petits chemins au milieu des terrasses cultivées et des canaux d’irrigation. Melle C qui souffre de vertige, passée la première surprise «on va passer LA ????????» a assuré comme un chef.


La dernière ascension qui nous a permis d’accéder au plateau où nous avons installé notre bivouac a été franchement douloureuse et il m’a semblé sentir fonctionner chacun de mes muscles endormis par l’hiver et à peine violentés par le peu de ski fait cette année.
Nous continuons à traverser les villages si pittoresques au milieu des poules et des chèvres, entourés d’une nuée d’enfants qui ne renoncent à nous suivre que lorsque nous nous éloignons trop du village. Ceux du village suivant prennent alors le relais…….


La nuit dernière a été largement moins fraîche, mais en revanche beaucoup plus agitée. Les tempêtes de vent se sont succédées, la violence des bourrasques nous réveillant régulièrement, et notre tente a rendu l’âme. L’un des arceaux soutenant le double toit a cédé sous la force du vent (une erreur humaine lors du montage n’est pas exclue……..), et la section devenue tranchante a transpercé et déchiré le toit………
Melle C a bien tenté de m’alerter dans la nuit en me signalant qu’il lui semblait que la tente nous tombait dessus, mais engourdie par le sommeil (je n’en n’ai aucun souvenir) je lui aurais répondu «Non ! La tente ne tombe pas», dans le but sans doute de la renvoyer illico dans les bras de Morphée. Il est vrai que quand je dors, le monde peut s’écrouler……..
Notre tente avait des allures de tipi au réveil avec ses deux tiges tendues vers le ciel.
Le groupe s’est donc resserré dans les autres tentes pour nous offrir un nouveau toit…..Moi j’dis qu’ils sont trop chics !


Au moment où j’écris ces lignes un orage éclate au dessus de nous, et repliés sous nos toiles nous attendons patiemment la fin du déluge.
J’ai profité de la proximité d’un cours d’eau à coté de notre bivouac pour me laver enfin les cheveux. Le contact avec l’eau glaciale a été brutale et saisissant, nous arrachant des hurlements. Cela dit, une fois réchauffée cela fait un bien fou de se sentir un chouilla propre…….

lundi 18 avril 2011

Jour 2

Mardi 5 Avril 2011 18h20 Gorges de Tassefdart (1300m)

Journée plutôt riche en émotions aujourd’hui avec en particulier la dégringolade d’une mule dans une pente sous nos yeux atterrés après un malheureux faux pas. Il ne s’agissait pas de l’une des nôtres, déjà loin devant, mais de la mule d’une famille que l’on a croisé alors que nous atteignions (péniblement en ce qui me concerne…..) un col. Je marchais seule un peu en avant d’une partie du groupe quand un cri de Melle C m’a fait me retourner brusquement. La mule, emportée par son chargement, roulait quasiment plus bas ne parvenant pas à stopper sa chute alors que le muletier tentait en vain de la rattraper en s’élançant derrière elle. Figés sur les rochers nous observions la scène impuissant. Il faut savoir qu’une mule coûte dans les 1500 € et que c’est à la fois un moyen de transport et surtout un outil de travail indispensable pour chaque famille.
Ce qui m’a surprise c’est le calme dans lequel s’est déroulé l’accident. Pas de cris du coté de la famille, juste du sang froid et les paroles du muletier pour rassurer sa mule quand celle-ci a enfin pu s’arrêter.
Visiblement, par je ne sais quel miracle, il y a eu plus de peur que de mal et à part quelques égratignures la mule s’en est sortie indemne.

(une de nos mules se fait la malle....)

Soulagés, mais passablement remués, nous avons repris notre ascension.
Le temps est instable et nous alternons les périodes où nous marchons en nage, abrités du soleil sous nos chapeaux ou Chech, avec celles qui nous tombent dessus brusquement sans prévenir, de pluie, froid et vent. Polaires, anoraks, bonnets et capuches, sortent alors de nos sacs et nous traversons ces tempêtes en attendant la prochaine accalmie.
D’après ce que j’ai pu voir vite fait avant de partir, le temps devrait s’arranger à partir de demain, Inch Allah…..


Les paysages sont magnifiques et parfois spectaculaires avec les villages berbères qui se découpent dans la montagne à l’horizon.


Ce matin à 5h1/2 c’est l’appel de l’Imam pour la prière qui nous a réveillé, mais pas bien longtemps puisque je me suis rendormie avant le second appel que je n’ai pas entendu ½ heure plus tard.
La nuit dernière a été fraîche (6°c dans la tente) et pour la majorité il a été difficile de se réchauffer.
Neutralisée par le sommeil je n’ai pas eu le courage de sortir de mon duvet pour aller récupérer une seconde polaire dans mon sac à dos. Ce soir je serai plus prudente……

samedi 16 avril 2011

Jour 1

Lundi 4 Avril 2011 19h25 Aït Mhali (Maroc Haut Atlas)

En commençant ce nouveau carnet de voyage, perdue à 1600 mètres d’altitude en plein Atlas, je pense surtout à Meilleure coupine qui me l’a offert juste avant de partir. J’hésitais à écrire, il s’agit de mon 4ième voyage au Maroc, je ne débarque pas en terre inconnue, et je craignais que mes mots ne manquent de fraîcheur, dépourvus de la surprise provoquée par la découverte. Ce carnet inattendu trouvé dans ma boite aux lettres a pris la décision pour moi.
Dehors il fait froid et j’entends la pluie tomber sur la toile de tente (oui on est bien au Maroc). Au milieu des sacs à dos, duvets et polaires jetés en vrac, cet adorable carnet fermé par un ruban rouge a quelque chose de délicat et d’anachronique qui me plait beaucoup. Et puis c’est un peu comme si meilleure coupine m’accompagnait……
Pour l’heure c’est Melle C que j’ai embarqué dans mes aventures ( ou l’inverse…….car elle a du potentiel la miss C) et qui découvre pour la première fois le Maroc et le trek itinérant. Elle a pour cela bravé sa terreur de l’avion, neutralisée par un sédatif (sinon il aurait fallu l’assommer), pendant que j’affrontais ma propre peur à l’aide d’un bon verre de blanc servie par les hôtesses. Même effet, avec le plaisir en plus…….
En ce qui me concerne ce n’est pas la première fois que mes pieds foulent le sol marocain et j’espère bien que ce n’est pas la dernière.
J’espère aussi vraiment que Melle C vivra le même coup de foudre que moi pour ce fabuleux pays. Pour le moment elle semble ravie et émerveillée, tout comme moi.
Nous sommes actuellement au dessus de Marrakech dans le haut Atlas. Après une courte nuit à Marrakech (trop courte à mon goût car les joies de l’enmerdement maximum nous ont fait arriver très en retard dans la nuit sur les coups de 3h du matin) nous avons pris un minibus qui nous a déposé 2 heures plus tard au départ de notre périple.
Petit groupe de 9 personnes, 5 mules (dont 2 teigneuses qui donnent des coups de pieds et que je n’arrive pas à distinguer des autres……c’est ballot), un guide, un cuisinier et les muletiers. Après presque 24h ensemble je dirais que le groupe semble très sympathique et que la semaine à venir ne devrait franchement pas être désagréable.


Nous évoluons sur les sentiers, parfois véritables pierriers casse gueule, en traversant de nombreux villages berbères, suivis de près par les enfants qui courent autour de nous partagés entre la timidité et la franche curiosité.
Les paysages sont superbes et le temps gris et menaçant accentue la couleur ocre des montagnes et le vert tendre de la nature environnante qui se réveille.



Nos mules qui ploient sous nos sacs, tentes, et autre matériel nécessaire à cette semaine de bivouac (vous me croirez si je vous dit qu’on se trimballe une énorme bouteille de butane ?), avalent les kilomètres et dénivelés sans sourciller, nous laissant rapidement loin derrière elles.


J’ai retrouvé avec bonheur la tradition incontournable du thé à la menthe, véritable moment de saveur et de détente où en chaussettes (plus ou moins fraîches les chaussettes après 4h de marche…….), assis sur des matelas, on trinque au plaisir de ces quelques jours loin du quotidien.
Je découvre aussi avec ce nouveau trek un truc de fou, super pratique : la lampe frontale qui libère les mains et me permet d’écrire ces lignes avec un minimum de confort dans l’obscurité. Comment se fait il que j’ai attendu si longtemps pour découvrir et utiliser ce truc formidable ??

jeudi 14 avril 2011

Retour

Ce silence était une petite pause……..
Petite pause nécessaire après ces deux ans à écrire régulièrement sur ce blog. Je n’avais pas envie de fermer la porte, mais juste envie de ne pas me forcer et de ne pas écrire pour écrire. Je vous aurais ennuyé…….
Grosse fatigue (à ne pas confondre avec «grosse déprime»), besoin d’ailleurs, il me fallait un petit déclic pour redémarrer, et j’ai donc attendu patiemment…..
Me revoilà donc avec un carnet de voyage tout frais tout chaud, requinquée par une semaine extraordinaire au Maroc à crapahuter dans le haut Atlas, avec des personnes que je regrette d’avoir quitté si vite……..
En attendant la suite, voici au moins une photo….

Maroc, Haut Atlas Avril 2011