mardi 26 octobre 2010

C'est les rêves qui font grandir les enfants.....

Il y a quelques jours ma petite nièce, Pomponette, qui affichera bientôt 5 ans au compteur a fait une remarque qui a laissé sa nounou au tempérament très terre à terre particulièrement perplexe et inquiète.
Elle jouait, totalement immergée dans son monde imaginaire, quand celle-ci lui a demandé ce qu’elle faisait

- Je rêve, et si tu m’enlèves mes rêves, je meure !

Etant donné la situation de la demoiselle Pomponette qui a perdu son Papa à l’âge de 18 mois et qui donc très tôt a été confrontée à la réalité de la mort, la nounou attentive au moindre soubresaut d’humeur (dont la louloute n’est pas avare) qui lui permettra de déceler au plus tôt les prémices d’une dépression ou d’une tendance morbide, s’est précipitée pour relater la chose à ma sœur…………..qui me la ensuite raconté toute attendrie.
Quand on a une petite fille qui revient de l’école avec un pansement au genou en expliquant qu’elle est tombée de son carrosse car les chevaux se sont emballés, cette réflexion frappée au coin du bon sens reste dans la logique des choses……et en particulier dans notre logique familiale où le rêve a toujours eu sa place.
Il est vrai qu’avec sa façon bien à elle de formuler les choses Pomponette a de quoi affoler un auditoire non averti.
Je précise tout de même que ma sœur prête une oreille attentive et sérieuse aux remarques de sa nounou…….

Cette réflexion de ma nièce m’a cependant fait réfléchir et je me suis interrogée sur les dangers que la trop grande importance de l’imagination pouvait apporter à un jeune enfant………..et ceci m’a ramené à ma propre enfance où le rêve et l’imaginaire étaient omniprésents.
Tout comme Pomponette je m’accommodais des contrariétés de la réalité en m’aménageant des espaces de rêves où tout était permis et possible. Avec ma sœur nous avions inventé un jeu où nous étions deux petites filles pourries gâtées par nos parents. Le but du jeu était de faire un maximum de caprices devant des parents imaginaires dépourvus de la moindre résistance. Une vraie soupape pour nos frustrations d’enfants.
A l’adolescence mes velléités de voyage commençant à naître je passais des heures enfermées dans ma chambre devant une carte du monde à relater dans un cahier les multiples aventures qui m’arrivaient au cours des périples que mon esprit fertile imaginait.
Puis mes longues études dont je ne voyais pas le bout n’ont été possible selon moi que grâce aux rêves qui m'encourageaient et me permettaient de travailler en imaginant tout ce que je pourrais concrétiser ensuite. Quand un cours me rebutait, des heures de travail m’effrayaient, je me projetais alors dans l’adulte libre et indépendante que je deviendrais.
Je crois pouvoir dire aujourd’hui que ma vie est à la hauteur des rêves que j’avais et que le seul danger dont je voudrais préserver ma nièce c’est qu’elle y perde pied sans réaliser que les rêves sont un tremplin vers la réalité et non une façon d’y échapper totalement.


dimanche 24 octobre 2010

Gris.....

Une journée grise de pluie………
Mais une journée en montagne, dans un joli chalet, avec la brume dehors recouvrant le village en bas, le feu dans le poêle, et une fondue gourmande mijotant au milieu de la table.
Une journée grise de pluie……..
Mais un bon moment en famille, au chaud, à regarder la pluie tomber dehors, à parler de la neige toute proche, et à imaginer les soirées douillettes à venir.
Une journée grise de pluie…………mais une très belle journée quand même.

mercredi 20 octobre 2010

A votre bon coeur M'sieurs M'dames...

Le défi du jour…………….trouver du gasoil avant ce soir.
Et en gaspiller un maximum à en chercher......

Edit : Réponse d'un ami à qui je demandais les stations du coin ayant encore du gasoil " Les stations c'est comme les coins à champignons, on dit pas...."

mardi 19 octobre 2010

Saisons....

Le temps a changé brutalement et maintenant ça ne rigole plus du tout.
6°c hier soir en rentrant à la maison, et la nuit déjà là……..
Le cortége des envies de bains chauds, de matinées sous la couette, de lectures pelotonnée dans une couverture sur le canapé fait son entrée pendant que je plie et range mes affaires d’été en évitant de m’attarder sur les souvenirs des siestes allongée dans l’herbe.
Le froid s’invite, l’hiver s’annonce, et j’attends presque la neige.
Je dis «presque» car elle viendra bien assez tôt et maintenant je connais la chanson.
Je vais me réveiller surexcitée un matin, alors que la météo aura prévue des flocons la veille. Comme à chaque fois je vais m’émerveiller devant tout ce blanc et le silence ouaté qui l’accompagne. Je vais trépigner, mes skis à la main, en attendant l’ouverture des stations. Enivrée par les premières descentes je vais espérer que ça dure le plus longtemps possible. Le nez levé vers le ciel, je vais détester les week end de douceur qui feront fondre le manteau neigeux, compromettant mes dimanches en montagne.
Et puis, comme à chaque fois, je vais finir par guetter les premiers bourgeons, craindre le froid et fulminer contre la neige lourde de printemps qui casse les branches et fusille les promesses de cerises.
Je vais bouder mes skis et les glisser dans leur housse, sans un regard, trop préoccupée par les soubresauts du thermomètre et ma soif de soleil.
Comme à chaque fois je vais me réjouir de la saison qui arrive sans trop regretter celle qui part………..et la neige reviendra bien assez tôt.

dimanche 17 octobre 2010

Parfum de lavande....

Ma grand-mère paternelle était un personnage unique et haut en couleur. Méprisant la laideur et la médiocrité, elle dissertait sans fin sur son sujet de prédilection «ma vie, mon œuvre, et mes aventures au milieu de la grande histoire» avec le talent d’une Régine Deforges qui nous laissait stupéfaits, agacés, et la bouche ouverte.
Quand je lui reprochais sa franche tendance à l’exagération qui faisait d’elle dans ses récits une Scarlett O'hara traversant le siècle successivement aux cotés de Daladier, De Gaulle, voire même les séduisants officiers allemands («eux au moins ils étaient beaux !»), elle me répondait que sans mensonges et sans exagération la vie aurait été bien triste……..
Son culot était désarmant……
La vie des autres ne l’intéressait pas et elle n’y accordait que le temps nécessaire qui lui permettait d’embrayer sur la sienne.
J’aimais, malgré tout, cette grand-mère avec laquelle je n’ai pas le souvenir de moment de tendresse ou de chaleur partagée. Je savais l’affection qu’elle avait pour moi (assez liée à notre ressemblance physique), mais elle ne la manifestait que rarement et était plus encline aux remarques acerbes et aux critiques, qu’aux élans du cœur.
Cette grand-mère avait cependant un don, elle faisait de merveilleuses aquarelles, d’autant plus merveilleuses à mes yeux qu’elle reproduisait les paysages du Diois que j’aime tant. Il me semblait en regardant ses dessins que tout l’amour, toute la chaleur dont elle me semblait totalement dépourvue se manifestait alors sous ses pinceaux.
Je reconnaissais dans les champs de lavandes, les sommets de la Drôme, les meules de foin dispersées, mon propre regard amoureux sur ces paysages, et l’émotion semblait la même que la mienne, comme si elle avait su figer mes sentiments avec ces couleurs chaudes.
J’enviais ce don que je ne possédais pas et au cours des vacances passées à ses cotés j’aimais m’asseoir à coté d’elle dans l’herbe et la regarder, une casquette vissée sur la tête, assise dans son pliant inconfortable qu’elle emportait partout, penchée sur sa feuille face à nos montagnes, ses pinceaux courant sur le papier et matérialisant ces paysages que j’avais sous les yeux.
Un après midi où je l’accompagnais avec une petite copine du village (je devais avoir 10 ans) elle nous avait proposé de dessiner avec elle et nous nous étions installées toutes les 3 au sommet d’une colline face à des rangées de lavande.
Jubilante j’avais voulu imiter les gestes cent fois observés. Le crayon léger j’avais jeté ça et là des lignes entortillées figurant les lavandes, crayonné plus ou moins du relief au loin, et j’avais jeté un regard condescendant sur le dessin de ma camarade, appliquée, reproduisant scrupuleusement ce qu’elle avait sous les yeux.
Enivrée par ce souffle de créativité qui me donnait des ailes, loin cependant du résultat que j’espérais, j’étais très satisfaite de moi et avait tendu avec fierté mon dessin à ma grand mère persuadée qu’elle y reconnaîtrait ses gènes et un avenir artistique prometteur.
Elle n’y avait vu que du gribouillis et m’avait fermement encouragé à tout recommencer et à m’appliquer en prenant exemple sur ma camarade. J’avais intuitivement compris que le monde n’était pas encore prêt à me comprendre…………et rangé mes crayons.
Hier après midi ces souvenirs me sont revenus, alors que du même élan enfantin j’appliquais mes couleurs sur une aquarelle recopiée sur le net. Les avis très partagés de mes amis proches (ma Môman a cependant trouvé mon œuvre sublime….), m’ont fait sourire et m’ont ramené à cette époque et dans ce champ de lavande où perplexe je ne comprenais pas qu’au milieu du fouillis de la feuille ma grand-mère n’avait pas su voir tout ce qui me sautait aux yeux.
Le monde n’est visiblement toujours pas prêt………

lundi 11 octobre 2010

Grève

A la veille de ce nouveau jour de grève en France j’ai un peu les nerfs, et un peu honte aussi de l’image que nous donnons de nous dans le reste du monde. J’irai même jusqu’à dire que je suis franchement en colère.
Ceci est sans doute lié au fait qu’il me faut passer à la gare demain pour prendre un billet que je ne peux pas prendre aujourd’hui (pour des raisons de papiers à remplir et aussi tout simplement parce qu’accessoirement je bosse) et au petit sourire en coin de la réceptionniste au guichet qui n’a pas voulu me répondre si ce serait ouvert et si j’avais une chance de pouvoir retirer mon billet dans la semaine «vous verrez bien madame….. il faudra passer voir». Mais ouiiiii cocotte ! Je n’ai que ça à foutre !.
Non, je ne lui ai pas répondu ça. J’ai jugulé le flot de reproches qui me sont spontanément montés aux lèvres et j’ai soupiré «bien !».
Ça n’est pas moi, Lili, bien décidée à bosser le temps qu’il faudra pour que tout le monde puisse avoir une retraite et une vie à peu près décente, qui vais piquer un scandale en plein hall de gare et donner des leçons à une nana visiblement satisfaite de la nième journée de congé qu’elle s’octroie par an. Ça la fera bien rigoler derrière son hygiaphone et je vais me faire huer.
Probablement comme je vais me faire huer en écrivant ces lignes. Mais là je suis chez moi, et il faut bien que ça sorte.
J’aurais applaudi, j’aurais peut être même soutenu les enseignants s’ils avaient envahi les rues durant l’été. Là pour le coup tout le monde serait resté sur le cul, la bouche ouverte. Mais non, c’était mieux de le faire à la rentrée, pour avoir des gamins végétant chez eux ou en études, quand ça n’est pas dans les rues, et des parents jonglant entre leur boulot et les systèmes de garde.
Au moment où la France est dans une merde noire et où l’économie peine à retrouver un minimum de souffle, quelle excellente idée que de tout bloquer, d’empêcher les gens de faire leur boulot, et de donner une image aussi peu fiable de notre pays où l’on s’expose à rester bloqué par une grève dés lors qu’on pose un pied sur le sol français.
Je n’ai pas de solutions, je ne suis pas suffisamment informée et maligne pour en avoir, mais je ne crois pas que l’issue soit dans la grève. Je crois que beaucoup ne réalisent surtout pas que l’on ne pourra plus vivre comme avant et qu’il va falloir changer tout ça d’une façon ou d’une autre pour que nous ne soyons pas les derniers à bénéficier encore des miettes de ce qu’il reste de douceur de vivre en France.
Une dernière chose, la seule chose qui me donne envie aujourd’hui de descendre dans la rue pour manifester mon soutien et qui me fait prendre conscience de la chance immense que nous avons aujourd’hui de pouvoir user et abuser du droit de grève pour un oui ou pour un non, c’est une pensée pour Liu Xiaobo, prix nobel de la paix, qui purge actuellement une peine de 11 ans de prison en Chine pour avoir tout simplement demandé le droit à la liberté d’expression.


Voilà, vous pouvez lâcher les chiens……

dimanche 10 octobre 2010

Cocooning

Ça ne m’était pas arrivé depuis……..mes vacances d’été je crois bien.
Et ça commençait à bougrement me manquer. Le truc de fou, le pari impossible ces dernier temps, un dimanche entier à la maison, toute seule, sans mettre le nez dehors, sans même tourner la clé dans la serrure.
J’aime bouger, j’aime faire mon sac et partir vadrouiller, mais là j’avais vraiment besoin de cocooner un peu, et de traîner avec application, sans montre et sans réveil. 
Rien au programme, 24h à étirer au maximum, et à savourer jusqu’à l’écoeurement.
Matinée planquée sous la couette à m’accrocher au sommeil pour ne pas en perdre une miette, bain brûlant sur les coups de midi, puis plongée rapide dans le frigo pour grappiller dans les restes de quoi pique niquer devant Desperate housewives, et enfin pour finir, après midi à repenser complètement l’aménagement du salon (les voisins du dessous ont du apprécier....).
A 20h je posais le dernier livre dans la bibliothèque avec le sentiment d'avoir déménagé l'Elysée…..
L’hiver n’est plus très loin, et à défaut de me préparer pour hiberner, j’avais besoin de m’occuper de mon intérieur pour m’y sentir bien dans les mois à venir. Pour un peu, dans ma lancée j’aurais bien sorti le sapin de noël……

jeudi 7 octobre 2010

Vite

N’imaginez pas un instant que je vous abandonne et que je suis en panne sèche d’inspiration………..
C’est juste une actualité très chargée (j’adore l’expression, ça fait très VIP) qui me bouffe actuellement tout mon temps.
Je fais des choses très chouettes, mais mon besoin quotidien de solitude morfle tout de même un peu.
A Paris durant 4 jours, et très peu chez moi depuis 15 jours, je cours après le temps en espérant atteindre l’autre rive (Dimanche) sans me rouler par terre avant. Je me connais, j'en suis capable.......
Une seule question : Bon sang ! Elle fait comment Leeloolène ?



Parenthèse enchantée en Forêt de Rambouillet ce week end