vendredi 30 juillet 2010

Jour 7 et 8

Jeudi 15 Juillet 2010

Me voici maintenant à Vadu Izei dans les Maramures, à quelques kilomètres à peine de la frontière Ukrainienne.
Nous avons quitté la délicieuse pension de Félicia pour un autre hébergement, plus cossu et à la structure plus hôtelière.
Autant chez Félicia nous laissions toutes les portes ouvertes, traversions la cuisine en chaussettes pour rejoindre la salle à manger, autant ici c’est charmant mais avec beaucoup moins de chaleur et de convivialité.
Tous les jours Félicia nous cuisinait un gâteau différent dont elle nous glissait une part dans nos sacs de pique nique. Nos cueillettes de champignons arrivaient sur la table sous forme de soupes, de fricassées, ou de crème. On était bougrement bien chez Félicia !
Cela dit on est aussi très bien ici………..
Cette région de la Roumanie a gardé une vie paysanne encore très traditionnelle, et comme en Bucovine les poules courent un peu partout dans les villages. On entend chanter le coq à toute heure, et dés le lever du soleil (soupiiiiiiir)……..
L’essence étant particulièrement chère en comparaison de leurs salaires dérisoires, beaucoup se déplacent en charrettes tirées par des chevaux.


Les maisons traditionnelles des Maramures sont en bois et nous avons traversé de nombreux villages alternant ce type de maison avec d’autres plus modernes et véritables «tartes à la crème» au milieu du paysage (l’expression est de Antoinette, ma colloc de chambre).




Cette région présente aussi une multitude d’églises en bois qui tranchent par leur simplicité avec les monastères rencontrés en Bucovine. L’histoire de ces églises est d’ailleurs souvent assez stupéfiante car visiblement plusieurs ont été démontées, déplacées et remontées, selon les dangers qui les menaçaient, ou selon l’intérêt ou non du lieu qu’elles occupaient…….
Nous poursuivons nos randonnées au milieu de la campagne roumaine, environ 4h par jour durant lesquelles nous rencontrons des paysans ratissant leurs champs pour former des meules afin de faire sécher le foin.
Toujours souriants, toujours joyeux, et disposées à se faire photographier les femmes se mettent en position en rajustant avec coquetterie leur fichus sur la tête.
Alors que je remplissais ma gourde à une source, un homme s’est approché de moi avec un bol en métal à la main qu’il m’a tendu pour que je puisse boire plus facilement.
Je n’ai jamais été confrontée à une véritable hostilité au cours de mes différents voyages à l’étranger, mais je n’ai pas le souvenir d’avoir déjà rencontré autant de gentillesse aussi désintéressée.


Le temps s’est considérablement amélioré, et à part un orage hier après midi, il n’y a plus de pluie.
Mes jambes sont un véritable champ de bataille que se partagent taons, moustiques, orties, et ronces. On rallongera les jupes quelques temps au retour…..
Je suis toute courbaturée, j’en bave un peu dans les montées en plein cagnard, mais je me régale………….
Réveillée la nuit dernière par un chien aboyant juste sous nos fenêtres, j’ai cru entendre hurler des loups (il y en a dans cette région). Tous les chiens du village se sont mis à aboyer, et au loin j’entendais hurler à la mort.
Retranchée sous ma couette, je n’ai même pas osé aller à la fenêtre jeter un coup d’œil.
Ciprian, notre guide, me dit que c’était probablement des chiens. Le doute persiste…..
Autre découverte aujourd’hui, un plat local à se rouler par terre, un mélange de polenta, de fromage de brebis, et de raisins secs.
Ca n’est pas du léger léger, mais un vrai régal que j’ai englouti…………avant d’attaquer une randonnée en pleine chaleur.

Même jour 21h20

Résultat d’une petite enquête perso que je mène depuis 24h : Hier soir le chauffeur de notre minibus nous a ramené ventre à terre de notre point d’arrivée de la rando à la pension. Il roulait à une allure ahurissante, menaçant de verser dans le fossé à chaque virage.
Nous étions inquiets, agrippés à nos siéges, sans comprendre cette soudaine urgence.
Je me doutais un peu du fin mot de l’histoire et j’en ai eu la confirmation ce soir.
Notre chauffeur, un solide hongrois moustachu, est totalement accro à une série japonaise santabarbaesque sous titrée en roumain qu’il suit, la bouche ouverte, tous les soirs au cours du repas.
Hier il est passé à un cheveu du générique, et nous à un cheveu du crash……..
Autre parenthèse : ce soir, avec Antoinette, remontées à coup de Tsuika et de vin roumain, nous sommes allées dire deux mots à la propriétaire des chiens de la maison d’en face. Antoinette parle couramment roumain, une chance, même gorgée de Tsuika.
Nous avons du contourner la maison, et traverser un champ inondé. Nous étions hilares, les pieds avec de l’eau jusqu’aux chevilles, accoudées à la barrière, et je crois que nous n’avons pas bien fait sentir toute la mesure de notre irritation à la paysanne qui nous a expliqué que ce n’était pas ses chiens mais ceux de la voisine qui faisaient du bruit.
Cela dit, nous avons regagné notre chambre très très contente de nous…….en chancelant un peu.


mardi 27 juillet 2010

Jour 5 et 6

Mardi 13 Juillet 2010 9h Sucevita

La journée d’hier a été si harassante qu’en rentrant le soir le peu de jus qu’il me restait m’a juste permis d’avaler un repas (ainsi que leur petite eau de vie sympathique, la Tsuika), et de me traîner jusqu’à mon lit pour m’endormir la lumière à peine éteinte……
Nous avons mesuré hier, au cours d’une randonnée riche en péripéties, l’ampleur des dégâts provoqués par les inondations.
Partis le matin sous la pluie, pour ne pas changer (mais nous ne l’avons eu qu’au cours des 10 premières minutes, juste histoire de nous faire peur), nous nous sommes enfoncés dans la forêt tout en longeant une rivière qui dégringolait avec violence, charriant de la boue et du bois.


La tempête d’il y a 15 jours a arraché des arbres, emporté des ponts et des maisons, détourné des cours d’eau, et nous nous sommes retrouvés à plusieurs reprises en difficulté, tout bêtes et perplexes devant des trous profonds à la place du chemin.
Il nous a fallu improviser des ponts, franchir des guets en sautant de pierre en pierre, et très rapidement nous nous sommes retrouvés couvert de boue.


Vu l’état des chemins, mon pantalon de randonnée fera la semaine. Sale je suis, sale je resterai……
Une coulée de boue nous a aussi coupé le chemin à un moment donné, et comme nous n’avons pas souhaité patauger joyeusement, il nous a fallu explorer la forêt pour trouver des détours afin d’atteindre notre destination.
La nature est grasse et verte, et nous marchons sur des tapis de bolets énormes que nous rapportons à notre hôtesse qui nous les sert ensuite au repas du soir.
Nous mangeons divinement et chaque fois que je m’assois à la grande table conviviale j’attends avec impatience de découvrir le nouveau plat dont je vais me régaler.
Notre rando d’hier, que nous avons bouclé en 6h au lieu de 4, s’achevait par la visite d’un monastère.
Les églises orthodoxes sont somptueuses et je suis toujours sidérée de voir autant de richesses consacrées à la religion quand on pense au dénuement dans lequel vivent un grand nombre de familles.
Nous avons assisté avant-hier à une scène un peu surprenante. Nous étions dans une église en train d’observer la fin d’un office et au premier rang un enfant présentant visiblement un retard mental s’agitait entre deux femmes en parlant à voix haute.
Le Pope (prêtre orthodoxe) a alors retiré l’immense cape (ou toge…….je ne sais pas le mot exact) qui recouvrait ses épaules et l’a jeté sur les premiers rangs, dont l’enfant qui s’est calmé immédiatement.
Toute l’assemblée s’est alors précipitée sous le tissus à genoux, les plus éloignés tendant le bras pour en toucher un bout. Le Pope a ensuite retiré ses manchettes, son écharpe et a recommencé, tout en lisant à voix haute. Nous n’avons plus entendu l’enfant et le Pope a poursuivi ses prières avec l’assemblée agenouillée à ses pieds.
Dans un coin au fond, en chaussures de rando boueuses, ma parka de pluie sur les épaules, mon sac sur le dos avec la gourde dépassant d’une poche, j’essayais désespérément de me fondre dans les murs et de me faire la plus petite possible.
Nous traversons de nombreux villages où les maisons sont coquettes et charmantes. Et quelque soit la maison, son apparente richesse ou non, on retrouve une constante : les fleurs.
Il y a des fleurs partout, dans les jardins, sur les bords de fenêtre, et au milieu des dégâts causés par les inondations persiste malgré tout couleurs et gaieté.




Sucevita toujours le 13 Juillet 19h

Retour d’une rando sous le soleil cette fois ci, et avec un tout petit moins de boue.
Nous avons crapahuté en traversant de très champêtres champs de fleurs qui nous arrivaient jusqu’à la taille, avec au loin les petits villages roumains se détachant du vert ambiant grâce aux couleurs variées des maisons.
Comme nous nous sommes un peu perdus (mais juste un peu….), il nous a fallu couper à travers champs au risque de nous faire attaquer par les chiens qui aboyaient au loin (notre guide a l’air d’en avoir une frousse bleue).
L’un d’entre eux, pas content du tout, nous a accompagné du bout du champ durant un moment.


Autres bestiaux qui vivent dans ces forêts et que nous ne sommes pas pressés du tout de rencontrer, ce sont les ours et les loups.
Mot d’ordre en cas de face à face avec un ours, ne pas bouger, ne pas courir, et au besoin se dresser devant lui en criant pour lui montrer qu’on est le plus fort.
Quand on sait qu’ils atteignent environ 3 mètres une fois debout sur leurs deux pattes, je me demande dans quelle mesure je serais crédible face à l’un d’entre eux…….(en plus ils montent aussi aux arbres !!!)


Quand j’avais parlé autour de moi de mon projet de voyage en Roumanie, beaucoup avaient été surpris par mon choix, s’étonnant d’une destination aussi «triste».
Je n’imaginais pas que la Roumanie serait aussi jolie, les villages aussi coquets, aussi gais. Je ne parle évidement que de la région que je traverse, la Moldavie, et ma colloc de chambre, qui est d’origine roumaine, me dit que les autres régions sont différentes et que ce n’est pas partout pareil.
Je ne regrette vraiment pas mon choix.

lundi 26 juillet 2010

Inception

Après midi ciné hier avec meilleure coupine et sa sœur après un bon repas gargantuesque et joyeux. Nous sommes allées voir «Inception» fortement influencées par son neveu qui avait commencé un gros travail de persuasion dés l’apéritif.
Les mots clés avaient été lancés, «génial» «Léonardo Di caprio» «à ne pas louper», etc…….
Après une série bien orchestrée, champagne- vin blanc- et délicieux petit vin rouge, sans parler du dessert, l’estocade finale a eu raison de nous et nous avons accepté malgré les 2h30 de film qui nous attendaient.
Aloooors, comment vous dire ? Si meilleure coupine avait été au clavier elle aurait trouvé tout de suite les mots pour vous parler du film……….vous auriez eu du violent !
Déjà pour commencer il fallait bien 2h30 parce que j’ai mis au moins ¾ d’heure, voire 1h, pour comprendre ce qu’il se passait exactement. Je reconnais que je peux faire preuve d’une certaine lenteur face à des situations complexes, mais tout de même……….
Ce qui est d’ailleurs assez déroutant dans ce film, c’est que visiblement tout semble clair comme de l’eau de roche pour l’ensemble des personnages, du figurant au rôle principal, et que du coup le réalisateur n’a pas jugé nécessaire que ça le soit pour les spectateurs. Au moins une question occupe l’esprit durant toute la première partie du film «mais bon sang qu’est ce qui se passe ?». Ca fait passer le temps……
Pour résumer le plus simplement possible il s’agit d’une équipe de joyeux drilles, aussi marrants qu’un cortège de portes de prisons, qui volent les rêves des gens en s’y introduisant pour découvrir des secrets……..
Bon, ça n’étonne personne dans le film, et bien qu’on ne précise pas l’époque, il semblerait que cela soit assez courant. Sauf que là notre équipe doit implanter une idée dans la tête de quelqu’un, et comme tous les personnages roulent des yeux et palissent quand on leur soumet le projet ça semble extrêmement dangereux (je n’ai d’ailleurs toujours pas bien compris pourquoi, mais bon…).
Ils sont obligés de créer trois strates de rêves, et croyez moi ça n’est pas facile, surtout qu’en plus Léonardo a de gros problèmes personnels qui mettent tout le monde en danger, et ils sont affublés d’un japonais qui n’articule pas quand il parle et se fait descendre dés le premier rêve (ce qui nous épargne par la suite les efforts pour comprendre ce qu’il dit).
Voilà, beaucoup de violence, pas une once de rigolade (mais en même temps on n’était pas là pour rigoler), et un scénario tiré par la perruque………..j’en garderai un souvenir impérissable, mais je n’ai pas vraiment aimé…..

dimanche 25 juillet 2010

Jour 4

Dimanche 11 juillet 2010

Arrivée cette nuit à 4h à la gare de Suceava. J’ai été tirée brutalement de mon sommeil agité par une voix qui semblait répéter «Java ! Java !», et encore dans les brumes disséminées par Morphée, je ne comprenais rien.
Une de mes compagnes de voyage a sauté de sa couchette en expliquant «on arrive», alors que je demandais d’une voix pâteuse «ça veut dire quoi Java ?».
Plus vraiment endormie, pas vraiment réveillée, j’ai un souvenir un peu confus de cette arrivée. Nos sacs dans la nuit empilés sur le quai humide, le bruit de la locomotive qui semble avoir klaxonné durant tout le voyage, puis notre traversée silencieuse de cette gare sinistre au petit matin, et devant laquelle nous attendait un minibus.
Encore ¾ d’heure de route, chahutés dans les ornières, puis l’arrivée à notre pension, une maison paysanne où nous allons passer 3 jours.
Je n’ai jamais lu les contes de l’Isba dont m’ont beaucoup parlé mon père et ma tante, mais j’ai toujours laissé libre cours à mon imagination à leur évocation. Et en pénétrant chez nos hôtes, puis en découvrant ma chambre, j’ai eu le sentiment de feuilleter les pages de ce livre.
Tout est absolument ravissant, coquet, chaleureux, et l’on se croirait presque à l’intérieur d’une maison de poupée toute en bois. Les parquets craquent, les murs blancs sont recouverts de tapis muraux colorés, et mon petit lit en bois est digne du livre «boucle d’or» que l’on me lisait quand j’étais petite.


Nous sommes actuellement en Bucovine, au nord de la Moldavie qui est une région de la Roumanie.
La semaine dernière cette région a été touchée par d’importantes inondations, et à quelques jours près nous n’aurions pu parvenir jusqu’ici, les lignes de train étant coupées.
Le temps est très incertain, il fait chaud et lourd et de grosses averses ont lieu dans la journée, suivies ensuite par de magnifiques éclaircies où le soleil tape et brûle.
Après avoir visité un monastère ce matin (1ier d’une longue série), planté au milieu d’un jardin somptueux disparaissant presque sous les fleurs gorgées d’eau, nous sommes partis en début d’après midi en randonnée sur les hauteurs du village.
Le temps était superbe, les couleurs magnifiques, mais à peine avions nous fait 200 mètres qu’une averse violente nous est tombée dessus nous trempant jusqu’à l’os.
Mon pantalon de rando était à tordre et je l’ai roulé jusqu’aux genoux pour ne pas avoir à supporter plus longtemps le tissus trempé collé à mes jambes.
Nous avons progressé dans la boue (dans laquelle j’ai d’ailleurs fini par m’étaler), nous retenant aux branches pour ne pas glisser, et le passage d’une rivière, sous une pluie battante, en équilibre sur 2 rondins de bois glissant, m’a semblé assez périlleux.
Puis le soleil est revenu, aussi vite qu’il était parti, séchant nos vêtements, et parant la forêt de mille lumières (je sais…….c’est beau ce que j’écris).
L’homme chez qui nous logeons nous accompagnait en nous racontant l’époque où à l’arrivée des communistes tous les hommes du village avaient pris le maquis dans la montagne pour résister.
Puis son enfance où son père paysan devait donner la quasi-totalité de sa production à l’état, et partait braconner pour apporter de la viande à sa famille. Il abattait le gibier le plus loin possible dans les parties les plus encaissées de la montagne, pour ne pas être entendu, puis il cachait ensuite ce qu’il rapportait dans le puit de la maison.
A le regarder et à l’écouter avec sa besace en travers du torse, son couteau à la main pour ramasser les champignons, mon imagination a vite fait de me transporter au temps de la résistance, embusquée dans les bois, à relever mes pièges. Je buvais littéralement ses paroles et je me suis régalée.
Nous avons finalement atteint le sommet et un point de vue magnifique d’où nous pouvions apercevoir au loin la ligne irrégulière des carpates.




Petite émotion cependant lors de la descente par un autre chemin, les pluies ayant carrément emporté la route que nous devions rejoindre. A la place….un trou, et au fond, l’eau se fracassant sur les rochers.
Nous avons du passer avec précaution, nous tenant éloigné le plus possible de la ligne d’éboulement pour ne pas en provoquer un second.


Cette région est magnifique, et le coté positif de la pluie c’est que les couleurs ressortent d’autant plus, me poussant à sortir sans cesse mon appareil photo.

vendredi 23 juillet 2010

Jour 3

Samedi 10 juillet 2010 21h06

C’est allongée, ou plutôt encastrée dans une couchette de train, que j’écris ces lignes, ma lampe de poche à portée de main car le jour décline et la loupiote censée éclairer au dessus de moi fait plus fonction de veilleuse qu’autre chose.
J’ai le nez contre la fenêtre et la Roumanie défile sous mes yeux entre chien et loup. Voyager ainsi est savoureux…….
J’ai retrouvé mon groupe ce matin à l’aéroport et cette fois ci j’ai effectué l’itinéraire hôtel- aéroport en taxi.
Je me suis imaginée crapahutant à nouveau au milieu de ce maudit parc avec mes 12 kg sur le dos et je n’ai pas eu le courage de remettre ça. La journée promettant d’être particulièrement longue j’ai trouvé plus judicieux d’économiser mon énergie.
Et j’ai bien fait……..
Nous sommes 12 et la moyenne d’age est plutôt élevée. J’ai un peu l’impression d’être une petite jeunette, ça va me plaire ça !
Nous avons passé pas mal de temps à l’aéroport car mes compagnons arrivaient d’horizons et de vols différents.
Notre guide, Ciprian, semble charmant et très doux. Il est professeur de géographie et guide l’été pour arrondir ses fins de mois. Il a un français rigolo et tout à l’heure en allant récupérer nos taies d’oreillers et sacs à viande pour la nuit en couchette, il nous a annoncé qu’il revenait de suite avec la «lingerie»……..
Je le sens parfois un peu perplexe face à notre humour français…..
Notre train ne partant qu’à 21h nous avons profité de l’après midi pour visiter Bucarest et en particulier le quartier historique que je n’avais pas trouvé la veille.
Cette ville est réellement très jolie et très marquée par son histoire. Comme je le disais hier, on passe de massifs bâtiments datant du communisme à de ravissantes maisons entretenues ou non, puis aux églises, puis aux immeubles sans grâce. Les genres se mélangent et donnent un charme très particulier à cette ville.




Vers 18h nous avons rejoint un restaurant «la charrette à bière» qui m’a plongé dés le pas de la porte dans l’une de ces tavernes des films de capes et d’épées que je regardais enfant.
Les grandes tables en bois, les hauts plafonds, les serveuses en tenues traditionnelles, les hommes attablés ingurgitant sans ciller de gigantesques chopes de bières et au cours du repas les chants et les danses au milieu du restaurant pour fêter un mariage.


Un moment hors du temps……
Et enfin, mon premier vrai repas roumain, traditionnel, un mélange de plusieurs viandes et de pommes de terre. Comme je n’avais rien mangé depuis le matin je me suis jetée dessus.
Et là je digère, allongée sur ma couchette, bercée par les mouvements du train et en route pour les Carpates.

Test

J’ai testé pour vous au cours de ces dernières 48h……….la tente Quechua "3 secondes".
Vous savez, celle que l’on jette en l’air, et qui se matérialise sous vos yeux ébahis, toute montée, même qu’il n’y a plus qu’à y glisser le duvet.
Pour le pliage c’est une autre histoire et ça n’est pas des nerfs qu’il faut, mais un Karma du feu de Dieu avec des Chakras béants !!!!
J’ai bien failli lancer un nouveau prototype : la tente Quechua qui traverse le camping, toute montée, sans toucher terre……..en 3 secondes aussi !

lundi 19 juillet 2010

Jour 2

Vendredi 9 Juillet 2010 Bucarest 20h35

Hier soir j’ai terminé sans vous narrer le reste de ma journée.
Je ne vous cache pas qu’après les nombreux kilomètres parcourus à la recherche de mon hôtel, j’ai piqué du nez assez tôt. Mais j’avais encore des tas de choses à vous raconter concernant ce premier contact avec la Roumanie.
C’est la première fois que je débarque vraiment seule à l’étranger, sans rejoindre immédiatement un groupe et sans la logistique rapprochée et efficace d’une agence.
Là c’est un peu Olé Olé mais ça me plait bien, même si l’obstacle de la langue reste un vrai problème (noter pour la rentrée : reprendre des cours d’anglais et devenir bilingue, voir même trilingue, soyons fous…).
Après avoir pris enfin possession de ma chambre, pris une douche, étalé mes affaires partout afin de marquer mon territoire, degoté un PC pour rassurer ma famille et tuer dans l’œuf toute crainte d’enlèvement me concernant à peine le pied posé sur le sol roumain, j’ai décidé de retourner dans l’arène et d’aller manger.
Le restaurant de l’hôtel se situe juste à coté et dans un anglais plus qu’approximatif j’ai réussi à demander le chemin pour m’y rendre.
Ça n’était pourtant vraiment pas compliqué, et je ne sais toujours pas comment j’ai fait mon compte, mais j’ai loupé l’entrée et j’ai débarqué directement dans les cuisines sous les yeux médusés du personnel…………
La seule explication que j’ai réussi à leur donner c’est «I want to eat».
Je me suis sentie un peu godiche (nul doute que je l’étais) et bien plus encore lorsque je me suis retrouvée assise à ma table avec la carte sous les yeux………en roumain. Grand moment de solitude….
Histoire de me remettre de mes émotions j’ai commandé d’emblée un verre de vin blanc……. «a glass pleaaaase»………on m’a ramené une bouteille…..
Au milieu de tous ces mots sans queue ni tête, incapable d’obtenir et de comprendre la moindre explication du serveur, mes yeux sont tombés sur un mot familier «tagliatelles» et j’ai arrêté mon choix, soulagée. J’aurai tout le reste de la semaine pour découvrir la cuisine roumaine.
Ce fut infâme. Gras, lourd, indigeste, et je suis pourtant une gourmande pas très difficile. Seul le vin était à la hauteur de mes attentes.
Je n’ai donc pas traîné et regagné mes pénates vite fait bien fait.
Sinon, aujourd’hui était la seule journée dont je disposais pour visiter un peu Bucarest avant de rejoindre mon groupe demain et de partir pour le nord de la Roumanie.
J’ai donc fait sonner mon réveil assez tôt (ouiiiiii en vacances !), avalé rapidement un petit déjeuner, et obtenu à la réception un plan complet de Bucarest.
Il est chouette ce plan, il est précis, il est détaillé, nan franchement il est chouette, sauf qu’au verso quand je le déplie bien grand dans la rue pour me situer, on peut voir très distinctement la dizaine de nanas à poil, ou presque, qui posent pour des messageries érotiques……
Je ne l’ai pas vu tout de suite…..
Il y a aussi une photo sans équivoque sur le plan lui-même qui a semé le trouble et la confusion lorsqu’une jeune fille a voulu m’indiquer une station de métro masquée par une paire de fesses pulpeuses……..
Et c’est l’hôtel qui m’a refilé ce plan !!
Visiter tout Bucarest en une seule journée est impossible, et bouffer du monument et du musée pour dire ensuite «Bucarest, c’est fait !», ça n’est pas trop mon truc.
Quand un pays ou une ville me plait, je prends mon temps, et j’y reviens…..Je n’en fini pas de visiter le Maroc, par exemple, dont je suis tombée amoureuse.
Il m’a donc fallu faire un choix.
J’avais entendu parler du bâtiment faramineux qu’est le parlement de Bucarest. Il parait qu’on le voit de la lune….
Alors comme je n’ai pas de voyage prévu dans l’immédiat sur la lune, autant profiter de ma présence sur Bucarest pour aller y jetter un œil.
Je ne dirais pas qu’il est beau, mais il est en effet extrêmement impressionnant et imposant.


Bucarest est une ville très verte et on y trouve beaucoup de parcs et d’étangs. J’ai été surprise de trouver quasiment à chaque coin de rue des kiosques de fleurs.
Les avenues que j’ai arpentées sont bordées de bâtiments massifs et vertigineux entre lesquels surgissent de temps à autre de ravissantes églises orthodoxes presque anachroniques au milieu du modernisme.
J’ai remarqué que les passants se signaient respectueusement en passant devant elles, 86 % de la population roumaine est orthodoxe.
Les roumains rencontrés, et que j’ai sollicité de nombreuses fois pour me remettre sur le bon chemin, sont charmants, serviables et souriants. Une serveuse dans un restaurant est carrément sortie pour faire quelques mètres avec moi et me montrer au loin une station de métro.
Je suis aussi allée me promener dans les petites rues plus calmes et riches de bâtiments aux styles d’architecture divers.
Il faisait chaud et particulièrement lourd et j’ai repris le chemin de mon hôtel en milieu d’après midi pour aller me rafraîchir sous la douche.
Ce soir j’ai dîné dans ma chambre après avoir acheté en ville des fruits et des yaourts. Seul souci, impossible de trouver une petite cuillère et j’ai du gober mon yaourt. C’est très laid et pas classe du tout, surtout que je m’en suis foutu partout dans le nez, mais à la guerre comme à la guerre…..

dimanche 18 juillet 2010

Roumanie jour 1

Et voici, encore tout chaud, à peine sorti du sac à dos mon carnet de bord.......

Jeudi 8 Juillet 2010 21h à Bucarest.

Ben alors là, mes amis, vous avez une veine terrible ! Voilà déjà 5h que je suis en Roumanie et j’ai déjà au moins un roman à écrire.
Habituellement mes premières impressions lorsque je débarque en terre inconnue concernent le vol, la qualité des plateaux repas, et la diligence avec laquelle on m’expédie de l’aéroport à ma chambre d’hôtel.
Chaque arrivée ressemble à la précédente, c’est du vu et du revu, et c’est généralement le 2ième jour que le voyage commence vraiment.
Sauf cette fois ci……….où pour changer j’ai un peu innové………….
Bon, en ce qui concerne la partie trajet je noterai tout de même le caractère exceptionnellement caoutchouteux et insipide du sandwich acheté à l’aéroport de Vienne entre deux avions. Je soulignerai aussi le sens de l’à propos des Autrichiens lançant en musique de fond les valses de Vienne avant le décollage. Même crispée à l’extrême une petite parcelle de moi, toujours prête à s’en payer une bonne tranche quelques soient les circonstances, n’a pu s’empêcher de sourire.
Voilà pour le voyage, nickel, rien à déclarer, atterrissage sans encombres, même pas mal !
C’est à l’arrivée que les choses se sont corsées. Déjà pour commencer il faut savoir que lorsque je pars en voyage je suis toujours un peu border line au niveau budget. J’assure le vivre, le coucher, l’aller retour, et pour le reste je serre au maximum la ceinture.
Pour ce voyage j’ai décidé d’arriver 48h avant le groupe afin de profiter un peu de Bucarest que je ne connais pas, à mon rythme.
Sur le fond c’est une chouette idée que j’ai eu, en pratique ça supprime une option qui n’est pas sans intérêt, à savoir la présence d’un petit gars à l’aéroport brandissant une pancarte pour nous regrouper et nous diriger vers un taxi, un minibus, un bus, ou autre…à destination de l’hôtel et d’une bonne douche.
Quand on arrive avant les autres, c’est pas compliqué…………on se demerde.
Alors pour que vous saisissiez tout le périlleux de la situation je précise que je parle à peine anglais, très mal allemand, et qu’ici en Roumanie il semblerait que le français soit aussi courant que le latin de Pline l’ancien. Voilà………..
Si j’avais été pleine aux as j’aurais sauté dans un taxi en articulant l’adresse de mon hôtel et le tour aurait été joué comme qui rigole. Mais j’ai lu les recommandations des guides concernant les taxis roumains pas toujours scrupuleux avec les touristes.
Et puis je suis une aventurière quoi ! Je fraye avec l’autochtone, je m’immerge, je prends des risques, je mouille le maillot quand je voyage moi !
Grâce à google qui est trop chouette pour fournir des tas de plans et des tas d’indications, en roumain please (qu’il a fallu traduire), je suis sortie de l’aéroport du pas ferme et décidé de la baroudeuse qui en a vu d’autres. Et j’ai été toute surprise de ne pas trouver le métro mentionné sur mon plan…………
Et là vous allez rire……….si vous allez rire, il y a bien une station «Aéroport Henry Coanda» à Bucarest, mon plan n’était pas faux. Le truc ballot, mais vraiment ballot, c’est que cette station se situe à une bonne quinzaine de kilomètres de l’aéroport………….rendant alors tout mon itinéraire complètement caduque.
Je passe sur la discussion hallucinante que j’ai eu avec la dame qui a bien voulu me renseigner, et surtout me comprendre.
Quand elle a vu ma tête stupéfaite elle m’a tout de suite rassurée et m’a débitée un numéro du bus à prendre pour rejoindre Bucarest, puis le métro, puis mon hôtel.
Bon, je n’ai pas compris le numéro, ça aussi elle l’a vu, et gentiment me l’a noté sur un papier en me précisant bien de descendre à l’arrêt «university» (en anglais dans le texte).
Sauf que visiblement ça doit se dire autrement en roumain………….et du coup la station m’est passée sous le nez sans que je bouge un cil, agrippée à mon petit bout de papier.
Je ne me suis pas démontée, j’ai bien sentie que la situation m’échappait un peu mais je me suis réconfortée en me disant que je descendrai à la première station de métro aperçue dans la rue. J’avais un plan et toutes les raisons de croire que tous les métros du monde se ressemblent et fonctionnent de la même façon.
Et sur ce coup là je ne me suis pas trompée et j’ai enfin pu reprendre le bon chemin.
Enfin……..celui que je pensais être le bon…..
Parce que là aussi Google Map m’a joué un tour. Trop drôle le tour, que même si je n’avais pas eu 12kg sur le dos et 3 sur le ventre je pense que je me serais laissée aller à rire.
Je ne m’étais pas vraiment penchée sur le plan quand je l’ai imprimé vite fait chez moi, et du coup je n’avais pas remarqué que Google situait mon hôtel exactement au milieu d’un lac……….
Pas à gauche, pas à droite, pas au Nord, pas au Sud, nan ! Au milieu !
Et je me suis donc retrouvée au bord de l’eau, les bras ballants, sous la pluie (oui, parce qu’en plus il pleuvait), à fixer bêtement l’horizon, mon super plan à la main…………
J’avais déjà fait plus d’1 km dans les allées labyrinthiques du parc entourant ce lac, et franchement sur ce coup là j’ai failli perdre mon sens de l’humour.
Mon estimation de l’itinéraire sur internet de la station de métro à l’hotel était de 750 mètres, soit «environ» 9 minutes (toujours d’après Google Map).
J’ai erré durant plus d’une heure sur les bords de ce P…n de lac pour finir par trouver enfin (après avoir interrogé toutes les personnes rencontrées) le «complexe», parc dans le parc, où se situait mon hôtel.
Une fois les grilles de ce complexe dépassées, il m’a encore fallu chercher un moment avec l’angoissante impression d’être perdue en pleine jungle amazonienne.
Quand enfin j’ai franchi la porte de l’hotel et que je me suis échouée sur le comptoir de la reception, mes premiers mots ont été « Your hotel is very, very difficult to found !!!!!!! »
Quand je veux je suis bilingue………..
Je pense pouvoir dire sans me tromper que j’ai effectué aujourd’hui la partie la plus éreintante de mon trek. Le reste devrait être de la rigolade…………..

Vite fait.........

Retour de Roumanie, ce fut……………formidable, extraordinaire,………………et tout terrain !!!!!

mercredi 7 juillet 2010

Avant de partir..........

Ça faisait longtemps……
Une chouette recette d’été à savourer sans modération, découverte grâce à une amie, et qui fait son petit effet pour épater les copains…….

La terrine de légumes de Kiki

Ingrédients :
Haricots verts, carottes, et petits pois…………..frais si possible. Equeuter et écosser font aussi partie du charme de la recette. Je n’avais pas équeuté des haricots depuis………..pfiouuuuuuuuu au moins 25 ans dans la cuisine de ma grand-mère……….c’est vous dire si c'est récent.
Sept œufs, poivre, sel et herbes de Provence.

Cuire les légumes en petits morceaux (le mieux c’est d’avoir un cuit vapeur).
Beurrer un plat à cake. Mettre une couche d’œufs battus, une couche de haricots, une couche de petits pois, une couche de carottes, puis ajouter le restant des œufs.
Cuire au bain marie ½ heure environ. Vérifier avec la pointe d’un couteau, si elle est sèche c’est bon.
Laisser refroidir.
Servir avec une mayo, ou encore mieux un coulis de tomate…………

mardi 6 juillet 2010

Chronique d’une journée de vacances ordinaire………

Réveillée par le pépiement des oiseaux qui profitent dehors des premiers rayons du soleil j’ai encore du mal à réaliser, la tête enfouie dans mon oreiller, que c’est bien vrai, ce n’est pas une blague, ce n’était pas un rêve, je suis bien en vacances et ce n’est que le début……..rien ne presse……

Petit déjeuner sans fin, j’ai le temps de prendre mon temps, et traîner pieds nus, une tasse de thé à la main, dans l’appartement rafraîchi par la nuit, alors qu’à l’extérieur la température est déjà caniculaire, est particulièrement jouissif. Profiter, savourer, rien ne presse…..

Quelques mails pour encourager ceux qui travaillent, sans trop insister pour ne pas me faire détester, une petite tournée des blogs sans avoir à regarder l’heure qui tourne, un coup d’œil dans le salon où mon sac à dos, béant, attend que je le remplisse pour mon départ jeudi……………rien ne presse…..

Petite sortie en ville avant les grosses chaleurs de l’après midi, sans galoper, sans montre au bras. Acheter 3 bricoles, en oublier 2, ça n’est pas grave j’y retournerai demain……..rien ne presse.

Repas léger avec les légumes choisis chez le primeur à 100 m de la maison. Picorer devant la fiction de M6 que je ne peux jamais voir jusqu’au bout le reste de l’année et me laisser sombrer dans une sieste sans réveil à coté………….j'émergerai bien à temps, rien ne presse……

Après midi à regrouper tranquillement tout ce que 10 jours de randonnées à l’étranger nécessitent. Retrouver au fond de la panière à linge sale le chapeau oublié depuis l’Egypte. On le lavera demain, ou après demain, il séchera en un clin d’œil au soleil sur le balcon……..rien ne presse.

Fin d’après midi à la piscine au bas de la rue, quand tout le monde rentre chez soi, que l’on peut nager tranquillement, en papotant, sans bousculer personne, et quitter les lieux à la fermeture, rien ne presse……….

Plateau télé, et attaque gourmande en piqué sur le congélateur pour me gaver de Big Choc revenus avec l’été, comme les hirondelles. Furieuse envie d’aller m’allonger sur mon lit, les fenêtres ouvertes sur la nuit, afin de lire le plus tard possible sans penser au réveil du lendemain…………rien ne presse……….

samedi 3 juillet 2010

Happy day 2

Chuuuuuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis en vaaaaaaaaaaaacannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnces, chuiiiiiiiiiiiiiis en vaaaaaaaaacaaaaaaaaaaaaaaaaaaannnnnces !!!!!! Ayyyyyyyyéééééééééééééééééé, c'est les vacances, les vacances, les vaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaacaaaaaaaaaaaaaaaancesssssssss.
Mouuuuuuuhahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahaaaaaaaaaaaa
Chuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis en vaaaaaaaaaaaaaaaaaaacances !!!

Et encore, là je me contiens..............

jeudi 1 juillet 2010

Happy day.....

Il y a une phrase de Jacques Prévert qui dit «on reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait quand il s’en va…….. ».
C’est possible pour certains, mais personnellement je veille à le contempler et le nourrir régulièrement afin de l’empêcher justement de prendre la poudre d’escampette. Et lorsqu’il fait du bruit ce n’est pas une porte qui claque ni des pas qui dévalent un escalier, mais bien au contraire, ce sont des sons qui réchauffent et rassurent.
Le 29 juin est un jour où le bonheur est particulièrement bruyant dans ma vie. C’est une sonnerie aux aurores, le plus tôt possible, un coup de fil de mes parents, de mon frère ou de ma sœur, pour «être les premiers».  Ce sont les nombreux mails qui s’annoncent dans ma boite aux lettres, chargés d’amitié et me souhaitant plein de bonnes choses. C’est la voix de mes collègues et leur mines réjouies en m’accueillant le matin, ce sont les messages qui s’accumulent sur mon téléphone aux heures où je travaille, tous plus chaleureux les uns que les autres. Ce sont aussi des sons qui nécessitent de tendre l’oreille et d’être attentifs. Un bruit à peine perceptible dans la cuisine de Melle C où sont cachés des amis qui m’attendent pour me faire une surprise, un moteur de moto qui tourne au ralenti car elle porte des fleurs qui me sont destinées et que la vitesse pourrait abîmer………….
Chaque année je prends 1 an de plus, mais chaque année mon bonheur me semble plus grand et plus beau……….