dimanche 27 juin 2010

Soleil, soleil.....

Week end tout en lumière au parfum entêtant et enivrant de vacances (de plus en plus proches…..).
Samedi à arpenter les allées du marché en recherchant l’ombre des parasols pour ne pas griller au soleil, puis les puces dans les petites rues de Grenoble à la recherche de LA bonne affaire.
Butin conséquent de bijoux, bagues, bracelets et colliers à 1€, de quoi me combler pour un moment. Je suis une princesse de pacotille qui le vaut bien !
Puis Dimanche en montagne où la promesse d’un lac nous a donné suffisamment de forces pour ne pas nous écrouler sur le chemin. Du soleil partout, ricochant sur les arbres, les rochers, l’eau des cascades, sauf…….au sommet, éééééévidement.
Mais que du beau, même sous les nuages, du plaisir à savourer une pêche les doigts poisseux, assise dans l’herbe, le regard noyé dans l’eau du lac.
Trop bon……….


Lac du Crozet 27 Juin 2010

vendredi 25 juin 2010

Un jour mon prince....

Ce matin j’ai croisé un héros, mon héros…………
Un technicien de chez Dauphiné gaz devait passer dans la matinée pour contrôler ma chaudière (oui, en ce moment j’ai des relations particulièrement étroites avec eux……..je ne les ai jamais autant vus).
Nos entrevues se déroulent généralement toujours selon le même scénario. J’ouvre la porte, bonjour poli et timide de part et d’autre (oui ! je suis une fille timide des fois……), je les accompagne au chevet de la mourante (bon là c’était l’entretien annuel), puis je m’éclipse au fond de l’appartement dans mon bureau pour les laisser bricoler tranquillement.
Quand tout est fini le technicien m’appelle « Madââââme» (coup au cœur……on parle bien de moi, je suis «la dame»), et je le rejoins dans la cuisine où il m’attend en me tendant un stylo pour que je signe un papier confirmant que tout va bien.
Ce matin les choses se sont déroulées exactement ainsi, comme d’habitude, sauf qu’au moment de signer j’ai jeté un coup d’œil machinal en direction de la chaudière et j’ai vu une énooooooorme araignée batifoler au niveau des tuyaux.
Je suis restée interdite, le stylo en l’air, et le plus calmement possible je lui ai dit

- Euh………il y a une araignée là…….
- Ah oui, j’ai du la déranger
- Ah……..
- …….
- Elle est grosse quand même……

Regards silencieux et pensifs en direction de l’araignée, moi toujours le stylo en l’air…..

- Vous n’aimez pas les araignées ?
- Et bien, pas celles qui ont cette taille là……

Alors sans un mot, il a pris une éponge et s’est dirigé sans hésiter vers elle pour l’aplatir brutalement.
J’en ai eu le souffle coupé, éperdue de reconnaissance et d’admiration. Ce type petit et rondouillard aux yeux cachés derrière des verres épais de myope, m’est presque apparu l’espace d’un instant sous les traits d’un Zorro, d’un Richard cœur de Lyon ou d’un Ivanhoé.
Puis il s’est enroulé dans sa cape, a incliné son grand chapeau de chevalier, et saisissant d’une main sa caisse à outil il m’a salué et est parti sur un merveilleux……….

- à l’année prochaine !

(il a aussi ajouté qu'il valait mieux trouver des araignées, plutôt que d'autres bêtes...........de quelles bestioles dont j'ignore l'existence a t'il voulu parler ?????????)

mercredi 23 juin 2010

Quitter la route.........

Entre mon lieu de travail et mon appartement il y a une dizaine de kilomètres.
Des petites routes de campagnes charmantes, et selon le trajet choisi des petits villages pas vilains du tout. Il n’y a qu’une courte portion incontournable et sans le moindre intérêt. C’est une nationale, assez dangereuse, où les voitures vont vite malgré un radar censé les intimider.
Ce midi, alors que je rentrais fissa chez moi pour déjeuner j’ai vu une scène qui m’a laissé perplexe et songeuse toute la journée.
Sur le bord de cette route, acculés le long d’un talus, au milieu du brouhaha produit par le passage des voitures, un couple de vacanciers s’était garé pour………pique niquer ! (Je ne sais pas comment, car s’arrêter à un tel endroit est à la limite de l’inconscience) .
Tout le reste du retour je n’ai cessé de me poser des questions. Pourquoi ces gens avaient ils choisi un endroit pareil, aussi sinistre, aussi dangereux, aussi incongru, alors que tout autour d’eux ne manquaient pas les chemins de campagnes, les petits coins reculés et champêtres ?
J’aurais voulu m’arrêter, les interroger, leur dire que quelques mètres plus haut il y avait des arbres et de la vue, que c’était complètement dingue de stationner ici. J’aurais voulu savoir et comprendre………il y avait forcément une explication logique.
J’ai imaginé tous les scénarios possibles. Le monsieur était diabétique et en pleine hypo il avait du s’arrêter de toute urgence pour se jeter sur ses sandwichs, ou encore, souffrant de gros problèmes de prostate il avait fallu parer à l’urgence. J’ai imaginé une panne et un pique nique pour se consoler en attendant la dépanneuse, ou une dispute clôturée par un «arrête toi là tout de suite, tu me gaves, j’ai besoin d’air et j’ai faim».
Et puis je me suis dit que peut être ces gens ne savaient pas profiter et aller au devant des belles choses si elles ne venaient pas d’elles mêmes à eux. J’ai pensé qu’il y avait beaucoup de personnes ainsi qui ne savaient pas tendre le cou par la fenêtre pour voir plus loin et élargir le paysage. Que quitter la route pour s’en éloigner un peu devait leur sembler aussi aberrant que de sauter d’un train en marche et qu’il y avait partout dans le monde et autour de nous des gens assis dans le noir, rêvant de lumière, sans réaliser qu’il suffit parfois simplement de se lever et de pousser les volets………….

mardi 22 juin 2010

Sénilité

Hier à la pharmacie…..
Ma collègue vient de servir une jeune femme fraîchement accouchée et me rejoint derrière dans les coulisses.

- Rhôôôôô, tu sais avec qui elle est cette nana ?

- Non, pourquoi ?

- Elle est avec un vieeeeeeeuuuuuuuuuux, tu sais le mec qui est venu à la fermeture samedi soir…..

- Cocotte…..

- Oui ?

- Il a mon age le vieux dont tu parles……………

- …………..

- soupir….

dimanche 20 juin 2010

Frimas

Si j’avais du prendre quelques photos pour vous illustrer mon week end j’aurais choisi les buissons courbés par le vent dans la cour aux pieds de mes fenêtres. J’aurais dirigé mon objectif vers le ciel gris et lourd de pluie, vers mes vitres parsemées de gouttes d’eau, et mon fushia sur le balcon, renversé par la tourmente.
Vous auriez vu sur les clichés les pages d’un livre qui m’a accompagné tout ce Dimanche que j’ai passé douillettement blottie au fond de mon canapé, jetant de temps en temps un regard vers l’extérieur, attirée par le bruit des rafales.
Pour la touche de lumière et de chaleur j’aurais pris les bougies allumées sur la table dans la salle à manger chez Meilleure coupine et son Prince samedi soir. Une vue sur sa cuisine chaude et accueillante avec au fond le four où mijotaient quelques plats appétissants. Un gros plan sur ma coupe de Clairette pétillante et fraiche, les petits poings de leur merveille roupillant calmement dans son lit, et les pivoines s’épanouissant dans un vase au salon………….
Un joli week end de Novembre……

vendredi 18 juin 2010

Minuit moins une

Il y a un truc qui m’a toujours bien fait rigoler, c’est la date limite de déclaration des impôts. La précision maniaque…….minuit, le cachet de la poste faisant foi.
Jusqu’ici je me disais qu’il fallait vraiment être un grand malade du dernier moment pour remplir sa déclaration le dernier jour, à la dernière minute, alors que l’on dispose de presque 2 mois, et qu’il ne devait vraisemblablement pas y avoir foule dans cette catégorie de retardataires pathologiques. Mouaaaarrrf, les fous !
Jusqu’à hier soir…………2 heures avant minuit, alors que je me lavais les dents dans la salle de bain tout en écoutant d’une oreille les français se prendre une raclée au foot dans la pièce d’à coté.
Je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans ma tête et comment cette idée m’a traversé l’esprit (peut être en songeant au salaire des footeux…….allez savoir) mais un monstrueux doute m’est tombé dessus comme la foudre.

-P’tainnnnnnnnnn ! Ma déclaration !!!!!!!!!!!!!!!

Ecumante de dentifrice, je me suis ruée dans mon bureau, j’ai attrapé la petite pile de papiers «hyper urgent et important, à ne pas perdre» et je suis tombée nez à nez avec la date limite de ma déclaration : 17 juin minuit…..
Inutile de vous dire que ça a été la déclaration la plus rapide de ma vie. Moi j'dis, vive internet !

mercredi 16 juin 2010

C'est ballot.....

Afin de mettre un peu de piquant dans nos existences tristes et fades, Mademoiselle C a eu cette année une idée furieusement originale.
Elle m’a proposé, il y a maintenant plus d’1 mois ½, de participer au concours des balcons fleuris de notre ville.
Boarf, sur le coup n’ayant pas vraiment un mental de bête de concours j’ai fait ma timide et puis après avoir réalisé qu’il n’y aurait pas de poème à lire sur scène, de discours à prononcer, de sketch à improviser et juste mes fleurs à arroser (c’teeeeee chute………..), je me suis laissée entraîner en la laissant s’occuper elle-même des inscriptions.
Ce dernier point a son importance pour la suite de l’histoire…….
Depuis nous bichonnons chacune nos balcons face à face en exhibant des sourires machiavéliques et sournois, en gloussant sous cape, et en menaçant régulièrement de coiffer l’autre au poteau. Une tension sans nom s’est installée entre nos fenêtres, c’est trop cool et ça nous fait bien rigoler en attendant les résultats.
Sauf que………….ben, Mademoiselle C elle a visiblement rempli les inscriptions un peu trop vite et nous avons appris aujourd’hui que nous sommes inscrites depuis le début dans la commune de Vitry sur Seine à plus de 550 bornes d’ici……………
Alors dans la catégorie jardinage je ne sais pas si on a une chance avec ce concours mais dans la catégorie comique je suis sure que ça reste encore jouable…………..

lundi 14 juin 2010

Les meilleurs amis du monde

Vu ce week end avec Melle C, «les meilleurs amis du monde» .
Comme d’habitude j’ai laissé un peu décanter avant de donner mon avis.
Je ne vous cacherai pas que j’ai bien ri à certains moments, surtout lors des scènes avec un Lama teigneux prénommé «Serge» plus vrai que nature…….
Mais il m'en reste finalement une impression de n’importe quoi et de fouillis. Ça partait un peu dans tous les sens, le drôle, l’absurde, l’émouvant, et le pathétique……sans qu’il en ressorte quelque chose de concret et de fini.
L’idée était intéressante, deux couples d’amis qui découvrent à cause d’un téléphone mal éteint ce que l’un pense de l’autre. Et ce n’est pas joli joli…….
Du coup le désir de vengeance prend le pas sur la déception et la peine et ça part en sucettes très rapidement………trop rapidement.
Une mention spéciale tout de même pour le couple Marc Lavoine et Pascale Arbillot, excellents dans leur rôle de parvenus. Sans eux (et le lama) le film m’aurait paru totalement insipide……

dimanche 13 juin 2010

Encore plus haut........

…………et puis finalement le soleil a fini par se montrer aujourd’hui, contre toute attente, en dépit des prévisions sinistres de la météo.
Avec quelques amis nous sommes partis au petit matin, sac au dos, sur les chemins de Chartreuse pour une rando que nous avions prévu depuis longtemps.
Tant pis pour le brouillard, tant pis pour la pluie et le froid, nous tenions vraiment à ce dimanche ensemble.
Le ciel semble nous avoir entendu et nous avons trouvé le soleil, la chaleur, et des champs de fleurs à perte de vue.
Nous avons pique niqué au dessus des nuages, au sommet de notre île se détachant dans cette mer de blanc, conscients de vivre des moments uniques à garder au fond de soi pour plus tard quand les journées se feront un peu maussades et tristounettes au cœur de l’hiver.
Mes bras sont cuits, mes genoux cramoisis, et j’ai une soirée demain où la tenue que j’ai prévu me permettra d’arborer avec un maximum de complexes les dégâts de la journée….
Mais c’était tellement bon que je ne vais pas râler……….

samedi 12 juin 2010

Aller plus hauuuuut.........

Aujourd’hui la météo annonçait une chouettement belle journée avec du soleil, de la chaleur, des envies de grillades et tout et tout……..un truc de fou.
Du coup, comme en ce moment les apparitions du soleil sont presque aussi rares que le passage de la comète de Halley, avec Mademoiselle C on s’est dit que c’était le jour ou jamais pour aller crapahuter en montagne et prendre un peu de hauteur.
Ceux de la région auront constaté, j’en suis sure, une dégradation conséquente du temps sur le coup de 15h, heure précise à laquelle nous sommes montées en voiture..........no comment.....
Cela dit, comme on n’est pas des chochotes, on ne s’est pas découragées et le coeur vaillant nous sommes parties bille en tête vers le sommet où le panorama a la réputation d’être spectaculaire.
Constatez par vous-même.....

Ici au fond la chaîne du Mont blanc……


Et sur cette photo tout le massif de la Chartreuse qui s’étend devant vous



Epoustouflant non ?

vendredi 11 juin 2010

Exquise attente...

Avec Juin et les beaux jours qui sont censés arriver (pour la chaleur, c’est fait ! manque plus que le soleil), se profile à l’horizon d’ici trois semaine un truc bougrement sympa……………les vacaaaaaaaances !
J’évite de trop y penser et mes yeux balaient le calendrier en évitant soigneusement de se poser sur le mois de Juillet. Il me reste encore pas mal de travail à abattre à la pharmacie avant la date bénie du 4 Juillet, et afin que ces semaines ne me paraissent pas une éternité je freine mon impatience et mon enthousiasme.
Pourtant tous les signes sont là…………le besoin se fait sentir, l’année a été longue, et comme tous les ans la pause s’impose.
Mon degré d’écoute vis-à-vis des clients va en s’atrophiant, mon empathie se limite au strict minimum, et l’agacement commence à se manifester.
Le pompon c’est qu’en plus nous sommes en plein inventaire tout en cumulant une expérience savoureuse, le changement de logiciel de la pharmacie. Nous vivons des moments particulièrement piquants mais qui ont l’avantage, en rendant chaque journée unique, de faire passer le temps plus vite.
J’ai plein de choses à faire, pleins de projets que je voudrais mettre en route, mais mes bras me semblent ficelés le long du corps, et mes jambes clouées au sol. Alors je me consacre à l’urgence et pour le reste je verrai après les vacances, au retour, quand je réenfilerai ma blouse, reboostée par cette coupure.
Un nouveau voyage m’attend et de nouvelles découvertes qui donnent un sens à tous ces matins où je me lève en râlant pour aller travailler.
Cet été je mettrai le cap sur la Roumanie, dont j’ignore tout, toujours à pieds car finalement c’est ainsi que j’aime le plus faire connaissance avec un pays. Toujours seule aussi au départ (je rejoins un groupe sur place après 2 jours à Bucarest) parce que même si je raffole de mes vacances entres amis, j’ai aussi un plaisir fou à partir seule en frissonnant un peu à l’idée de l’inconnu qui m’attend.
Vous aurez donc droit à un nouveau carnet de bord……….



Il va sans dire que je suis très peu entraînée...........

mardi 8 juin 2010

Les gestes ont la parole....

N’allez pas vous imaginer que le manque de régularité actuel de mes billets est le signe manifeste qu’en ce moment je n’ai rien à dire. Meilleure coupine interviendrait de suite en vous expliquant que c’est tout simplement impossible. J’ai TOUJOURS quelque chose à dire……………, pas forcément d’un intérêt capital j’en conviens, mais le centre de la communication est chez moi en état d’effervescence particulièrement constant (ce qui n’est pas forcément reposant pour mon entourage……………1 minute de silence pour eux je vous prie).
Breeeeeef, tout ça pour dire qu’en ce moment je suis tout simplement très occupée et qu’en attendant vainement de me retrouver neutralisée par la chaleur, exsangue sur le carrelage frais de la cuisine (j’y crois toujours, je ne perds pas espoir), je cours d’apéro en pique nique, de formations en conférence, de randonnées (si le temps le permet) en séances piscines, et que mon mois de Juin s’annonce assez overbooked (j’adore ce mot que je prononce avec un accent français redoutable) me tenant par conséquent un tantinet éloignée de ce blog.
Cela dit, certains moments méritent d’être relatés à chaud et me précipitent vers mon clavier dés que cela est possible. Comme par exemple ma formation d’hier……….
J’ai la chance de travailler pour une personne totalement et irrémédiablement passionnée par le développement personnel. Cette passion occupe beaucoup de place dans sa vie et son plus grand plaisir est de la partager. Elle nous offre donc régulièrement des formations quand le sujet nous intéresse et hier je participais avec elle à l’une d’entre elles dont le thème était «Les gestes qui nous révèlent».
Ce fut………….stupéfiant et étrangement déroutant…………
L’intervenant qui pratique cette observation des gestes et des attitudes depuis 17 ans a su nous décrire après un rapide tour de table la façon dont chacun de nous s’était discrètement agité sur sa chaise en se présentant. Sa capacité d’observation était sidérante d’autant plus que je l’ai trouvé paradoxalement assez distant et très peu inquisiteur dans ses questions et ses remarques.
Un exercice en particulier m’a fait réaliser à quel point nous prenons si peu le temps d’observer et combien l’interprétation prend le pas sur la réalité nous entraînant ainsi vers des malentendus dont nous n’avons pas conscience.
Le formateur nous a demandé d’observer durant 2 min un extrait de film dont il avait coupé le son. Dans un silence total nous avons regardé les personnages particulièrement expressifs s’agiter sur l’écran. Puis chacun d’entre nous a ensuite du décrire ce qu’il avait vu.
Nous étions 14, et le débat a vite commencé. Nous avions tous eu le sentiment d’assister à l’intervention d’un patron réprimandant ses employés. Nous avons fait des suppositions sur l’état d’esprit des différents personnages, leur rôle etc……..
Le formateur nous écoutait en silence, laissant chacun s’exprimer et n’intervenant que pour maintenir le cadre du débat.
Nous avions beaucoup de choses à dire mais aucun de nous n’a été réellement capable de décrire ce qu’il avait observé. Nous avions supposé, interprété, mais finalement rien vu de la scène. Le nombre exact de personnages, leurs attitudes, leurs gestes, la taille de la pièce, son aménagement etc……..
Puis il a repassé la scène avec le son cette fois ci…………….à cent lieux de ce que nous avions imaginé.
Nous avons ensuite découpé l’extrait en plage de 20 secondes et noté tout ce que nous aurions pu voir. Et il y avait des quantités de choses à voir qui nous auraient considérablement éclairées si nous avions réellement laissé notre imagination au placard.
Ce n’est qu’à la fin de la journée après avoir disséqué l’extrait que nous avons été capable d’interpréter enfin la scène et d’en comprendre le sens.
Il est évident qu’après ces quelques heures je suis totalement incapable de deviner dans la gestuelle de quelqu’un son véritable état d’esprit. Ceci demande beaucoup de travail.
En revanche j’ai appris l’importance de l’observation et réalisé combien elle peut se révéler pauvre (en tous les cas chez moi…) et cependant capitale.
Ça m’a rappelé ce livre que j’avais lu et commenté ici.
Et j’en reviens à la même conclusion : la nécessité avant de vouloir et prétendre comprendre l’autre, de l’écouter, de l’entendre, de l’observer, et le danger réelle de l’interprétation…………..

vendredi 4 juin 2010

Boudu sauvé des eaux.....

Même pas mal !
La louloute n’a rien vu venir et j’ai tout fait comme vous m’avez dit…………..sauf que j’ai rajouté mon masque de ski sur les yeux histoire de ne pas me prendre un coup de griffe malheureux.
Quand elle m’a vu arriver elle a juste eu l’air étonnée de voir mon visage mangé par mes grosses lunettes………genre «c’est nouveau ce look ?». Mais quand je l’ai plongé dans la baignoire elle s’est mise à hurler.
Il s’est cependant passé un drôle de truc qui m’a un peu chaviré. Pas un coup de griffe, pas un coup de dent, à aucun moment elle ne s’en est prise à moi. Mes bras nus qui la tenaient sont intacts. Elle est restée debout sur les pattes arrière dans la baignoire, agrippée à mon bras, les griffes rentrées, comme un enfant avançant terrorisé dans les vagues et s’accrochant à la jambe de sa mère.
C’est idiot, mais j’ai vraiment eu le sentiment qu’elle me faisait terriblement confiance et que cette confiance a eu le dessus sur sa peur.
Bon, depuis elle me lance des regards furibards en remettant de l’ordre dans sa toilette mais je sens que la réconciliation aura lieu ce soir sur l’oreiller………..je la connais.......

jeudi 3 juin 2010

Cats

Voilà 2 jours que je garde la chatte de mes parents actuellement en vadrouille………
Ninon, ma Nini, ma Ninouche, ma Ninounichette, je bêtifie depuis plus de 12 ans devant ce petit chaton trouvé dans un garage souterrain et que j’avais réussi à caser chez mes parents après avoir promis, juré, craché, que je m’en occuperais à la moindre absence et au moindre pépin (ils ont une maison, un jardin, et moi un appart et un petit bout de balcon……..walla).
Avec le temps la petit chatte est devenue un félin dodu et rondouillard, plus large que haute (mais elle a des pattes courtes vous dira ma Môman………), qui fait bien rigoler les mulots, et même si elle me pourrit copieusement les nuits, j’adore la garder.
Une à deux fois par an elle débarque chez moi, passablement contrariée de quitter son home sweet home et ses petites habitudes de vieille fille paresseuse (parce que ses rondeurs ça n’est pas au sprint qu’elle les a gagnées)
Elle me le fait payer en venant me miauler dans le creux de l’oreille dés qu’elle n’a plus sommeil, c'est-à-dire très tôt la nuit, se déplace dans la chambre avec la discrétion d’un éléphant ivre (la souplesse féline c’est quand elle veut !), et se recouche avec un regard fatigué dans ma direction quand je me lève enfin le matin pour aller travailler……..
En revanche, elle vient se caler dans mon dos quand je suis assise devant l’ordinateur, me répond dans le noir quand je chuchote en pleine nuit «Nini ? t’es là ?», vient glisser sa tête dans mon cou quand elle veut un câlin, et je suis sure qu’elle rigole quand je lui fait remarquer qu’elle a des végétations…….
Mais Ninon a un petit souci qu’il va falloir que je règle rapidement. Engoncée dans son embonpoint elle n’a plus la souplesse d’une jeune fille et sa toilette n’est plus aussi scrupuleuse que par le passé.
Ayant le privilège de me réveiller régulièrement avec son arrière train quasiment à 3 cm de mon visage j’ai décidé que nous n’allions pas passer les 10 jours à venir ainsi.
J’ai fouillé sur le net, interrogé Melle C qui elle-même a un chat, lorgné et reniflé le fauve, demain Ninon va avoir droit à son premier bain !!!
Je vais m’enfermer avec elle dans la salle de bain, prévoir des pansements et du désinfectant pour moi, des serviettes chaudes et un shampooing spécial pour elle, et croyez moi il va y avoir du sang !

Hinhinhin………