mardi 21 septembre 2010

Ne pas s'avouer vaincu.......

S’il y a bien un truc qui peut chiffonner mon joyeux caractère, c’est de passer une semaine bloquée derrière mon comptoir à observer au travers de la vitrine les caresses du soleil sur la nature alentour, pour me lever ensuite le samedi matin sous la pluie…….
Ces quelques minutes à observer par la fenêtre, l’œil encore embué de sommeil, les gouttes d’eau qui s’écrasent avec insolence sur ma vitre comme pour me narguer, sont sources de gros mots et de pensées très vilaines que je n’oserais coucher ici.
D’ailleurs dans ces cas là, c’est moi que je recouche illico en tirant le rideau pour ne plus voir de mon lit ce spectacle désolant et contrariant.
Samedi dernier j’étais d’autant plus agacée et frustrée (bien que prévenue et donc préparée psychologiquement par météo France depuis quelques jours), que nous avions prévu avec Melle C et Grand Sherpa (un ami, voisin, pétanqueur, montagnard, grand frère, limite confident………….qui fait partie du package «super résidence»), une virée de 2 jours en montagne, avec nuit en refuge, feu de bois, réveil sur les cimes, et tout ça et tout ça.
C’était un peu une première pour Melle C et moi, et nous avions éludé la difficulté (dénivelé, sac plus lourds à porter, météo incertaine), toutes émoustillées de partir ainsi à l’aventure.
C’est donc tombé à l’eau. Parce que c’est aussi ça la montagne, comme la mer d’ailleurs………., il faut savoir renoncer quand les conditions partent en sucettes, pour des raisons de sécurité avant tout, et pour ne pas piétiner sauvagement le plaisir d’une journée en montagne et se retrouver à 2000 mètres à se rouler par terre en hurlant qu’on en a maaaaaaaaaaarre de ce temps de merde, du froid, de la pluie, de ses compagnons de rando, et que l’on veut mourir, là, tout de suite, sur place, et en finir au plus vite.
Surtout qu’en plus ça n’est vraiment pas pratique de se rouler par terre avec un sac sur le dos…….j’vous jure !
Bref ! Dépitée j’ai jeté un regard morne sur mon samedi à venir et frappée par la grâce (ça fait pas mal) j’ai eu une idée lumineuse………
Après tout, une soirée en refuge, ça demande juste un peu d’imagination et d’organisation. C’est sur que c’est plus chouette avec les montagnes se découpant dans la nuit par la fenêtre, tous réunis autour d’un feu de bois, mais quand on était enfant il suffisait juste de dire «on dirait que» pour que le décor change grâce à la seule force de l’imagination. Et moi j’ai gardé une âme d’enfant……….comme beaucoup d’ailleurs.
J’ai donc organisé une soirée raclette chez moi, et monté un bivouac dans mon salon…….
Tente Quechua de Meilleure coupine depliée au milieu de la pièce, matelas, duvets, sacs à dos, chaussures de randos sur le tapis, un bordel pas possible, mais un vrai campement, avec des bougies partout (le feu de camp ça n’était vraiment pas possible………pour des raisons fumeuses de sécurité).
Je n’ai pas eu ma vraie nuit en refuge, mais j’ai tout de même eu une chouette soirée bivouac avec d’excellents amis, et finalement ç’est la seule chose que je ne voulais vraiment pas louper……..
Et le dimanche suivant le soleil revenu, on a eu notre dénivelé infernal, on a mordu la poussière, encouragées par grand Sherpa habitué aux ascensions en courant, et on a convenu que finalement il nous restait encore quelques muscles à peaufiner avant de se lancer dans de grandes courses sur plusieurs jours…..

3 commentaires:

  1. Ouah génial, tu m'épates ;)
    J'imagine très bien la raclette par terre!
    Et tu as dormi dans ton sac de couchage sous la tente au milieu du salon, aussi?
    Bravo, et je te souhaite une meilleure météo le week-end prochain ;)

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  2. Y a un truc qui colle pas... bivouac en plein air = miniButagaz. Tu m'esspliques comment tu fais ta raclette sur ton minibutagaz dans ta gamelle en alu ? hein ? hein ? Et les patates dont tu auras au préalable chargé ton sac de 3 kgs supplémentaires ?! sans parler de la charcuterie qui aura eu bien chaud ? hein ?!

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  3. Boaaarf, pour la raclette j'ai quand même mis une table, parce que j'avais invité en plus deux voisins agés qui auraient souffert d'être assis par terre pour le repas.
    Et tant qu'à faire de jouer, je n'ai pris que les bons coté, parce que les patates dans le sac à dos, j'aurais pas fait....

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