mardi 8 juin 2010

Les gestes ont la parole....

N’allez pas vous imaginer que le manque de régularité actuel de mes billets est le signe manifeste qu’en ce moment je n’ai rien à dire. Meilleure coupine interviendrait de suite en vous expliquant que c’est tout simplement impossible. J’ai TOUJOURS quelque chose à dire……………, pas forcément d’un intérêt capital j’en conviens, mais le centre de la communication est chez moi en état d’effervescence particulièrement constant (ce qui n’est pas forcément reposant pour mon entourage……………1 minute de silence pour eux je vous prie).
Breeeeeef, tout ça pour dire qu’en ce moment je suis tout simplement très occupée et qu’en attendant vainement de me retrouver neutralisée par la chaleur, exsangue sur le carrelage frais de la cuisine (j’y crois toujours, je ne perds pas espoir), je cours d’apéro en pique nique, de formations en conférence, de randonnées (si le temps le permet) en séances piscines, et que mon mois de Juin s’annonce assez overbooked (j’adore ce mot que je prononce avec un accent français redoutable) me tenant par conséquent un tantinet éloignée de ce blog.
Cela dit, certains moments méritent d’être relatés à chaud et me précipitent vers mon clavier dés que cela est possible. Comme par exemple ma formation d’hier……….
J’ai la chance de travailler pour une personne totalement et irrémédiablement passionnée par le développement personnel. Cette passion occupe beaucoup de place dans sa vie et son plus grand plaisir est de la partager. Elle nous offre donc régulièrement des formations quand le sujet nous intéresse et hier je participais avec elle à l’une d’entre elles dont le thème était «Les gestes qui nous révèlent».
Ce fut………….stupéfiant et étrangement déroutant…………
L’intervenant qui pratique cette observation des gestes et des attitudes depuis 17 ans a su nous décrire après un rapide tour de table la façon dont chacun de nous s’était discrètement agité sur sa chaise en se présentant. Sa capacité d’observation était sidérante d’autant plus que je l’ai trouvé paradoxalement assez distant et très peu inquisiteur dans ses questions et ses remarques.
Un exercice en particulier m’a fait réaliser à quel point nous prenons si peu le temps d’observer et combien l’interprétation prend le pas sur la réalité nous entraînant ainsi vers des malentendus dont nous n’avons pas conscience.
Le formateur nous a demandé d’observer durant 2 min un extrait de film dont il avait coupé le son. Dans un silence total nous avons regardé les personnages particulièrement expressifs s’agiter sur l’écran. Puis chacun d’entre nous a ensuite du décrire ce qu’il avait vu.
Nous étions 14, et le débat a vite commencé. Nous avions tous eu le sentiment d’assister à l’intervention d’un patron réprimandant ses employés. Nous avons fait des suppositions sur l’état d’esprit des différents personnages, leur rôle etc……..
Le formateur nous écoutait en silence, laissant chacun s’exprimer et n’intervenant que pour maintenir le cadre du débat.
Nous avions beaucoup de choses à dire mais aucun de nous n’a été réellement capable de décrire ce qu’il avait observé. Nous avions supposé, interprété, mais finalement rien vu de la scène. Le nombre exact de personnages, leurs attitudes, leurs gestes, la taille de la pièce, son aménagement etc……..
Puis il a repassé la scène avec le son cette fois ci…………….à cent lieux de ce que nous avions imaginé.
Nous avons ensuite découpé l’extrait en plage de 20 secondes et noté tout ce que nous aurions pu voir. Et il y avait des quantités de choses à voir qui nous auraient considérablement éclairées si nous avions réellement laissé notre imagination au placard.
Ce n’est qu’à la fin de la journée après avoir disséqué l’extrait que nous avons été capable d’interpréter enfin la scène et d’en comprendre le sens.
Il est évident qu’après ces quelques heures je suis totalement incapable de deviner dans la gestuelle de quelqu’un son véritable état d’esprit. Ceci demande beaucoup de travail.
En revanche j’ai appris l’importance de l’observation et réalisé combien elle peut se révéler pauvre (en tous les cas chez moi…) et cependant capitale.
Ça m’a rappelé ce livre que j’avais lu et commenté ici.
Et j’en reviens à la même conclusion : la nécessité avant de vouloir et prétendre comprendre l’autre, de l’écouter, de l’entendre, de l’observer, et le danger réelle de l’interprétation…………..

5 commentaires:

  1. Et en matière de régularité, je devrais dire quoi moi, mmh?
    Fascinant le sujet, et quelle chance d'avoir pu participer à cette formation!! Ca a un nom précis, et c'est super utile dans les métiers de service...Je suis contente que tu aies eu cette opportunité, et ça donne envie d'en savoir plus :)
    Bises dans ta vie active!

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  2. En conclusion, trop de mots tuent la communication. C'était ma pensée du jour. J'ai bon ?

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  3. Est ce de la PnL ? Mon ancien grand chef adorait cela et m'en avait donné les rudiments.

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  4. Floh/ oui c'est très agréable car nous pouvons nous former sur tous les sujets qui nous passionnent, et celui ci en particulier

    FD/ looool, oui tu as bon, parler moins, observer plus, et surtout ne pas interpréter trop vite......

    Valérie/ Non ce n'est pas de la PNL mais par certains aspects ça lui ressemble un peu, sauf qu'il n'y a pas d'idée de manipulation dans ce cas (positive ou négative) mais juste de compréhension.

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  5. Ca y est, j'ai retrouvé, j'avais entendu une mini-émission sur Inter il y a quelques jours: synergologie!
    http://www.synergologie.org/
    C'est un terme "fabriqué" de toutes pièces mais qui a l'air d'être assez proche de ce que tu as fait ;)

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