Vivre seule présente à mes yeux de nombreux avantages. À tel point d’ailleurs que je fais en sorte de ne changer en rien la situation.
Cependant, je constate en m’observant (oui, je m’observe…….sinon qui le ferait hein ?) qu’avec le temps il va falloir que je veille au grain pour ne pas me laisser aller naturellement et définitivement à mes petits travers et devenir une sombre enmerdeuse ou un ours.
Je ne suis évidement pas encore une vieille dame de 80 ans, aigrie et acariâtre, mais je ne suis plus non plus une jeunette de 20 ans découvrant euphorique et inscouciante l’indépendance, tout à fait relative, loin du regard de Papa et Maman.
A presque 40 ans j’ai un solide parcours en solo et je me suis créée une petite bulle de paix et d’harmonie qui s’appelle mon «chez moi». Personne pour me remettre à ma place quand je dépasse les bornes, personne pour contrarier mes projets quand je me lève le matin décidée à ne m’occuper que de moi, aucune mauvaise humeur à gérer, et aucun compromis à faire sinon avec moi-même (ça arrive….).
Sans gardes fous dans ma vie personnelle (au boulot c’est une autre histoire) je réalise que mon caractère va en s’affirmant et que je deviens de plus en plus brutale dans mes discours, oubliant parfois de nuancer lorsque que je donne mon avis ou que j’exprime une contrariété.
Rien de grave pour le moment, juste des petites remarques de mon entourage, pas forcément toujours des critiques d’ailleurs, qui m’ont amené à me poser des questions et à réaliser qu’il fallait que je sois prudente et que je me surveille.
De la même façon je me suis aperçue qu’entourée d’amis et de proches qui me connaissent depuis des années et n’ignorent pas combien je suis soucieuse de rester indépendante et à quel point je peux m’affoler dés que mon périmètre de sécurité est franchi, je pouvais me montrer farouche, voire désagréable vis-à-vis de ceux qui me découvrent.
Ecartelée (le mot est un peu fort) entre l’envie réelle de partager, mes élans spontanés, et ma peur obsessionnelle de perdre le contrôle et d’être envahie (comme je peux l’être dés que je décide que «cette fois ci c’est bon, je me lâche…… », en fait je n’ai jamais su doser…….), je crains de devenir plus tard une odieuse mégère que plus personne n’osera approcher de peur de se prendre une volée de plomb dés le seuil de la porte passé…….
Bon, on n'en est pas encore là........
Une réponse certes bateau, mais qui à mon avis est appropriée: puisque tu te poses ces questions, tu éviteras ces écueils. Tu as une sacrée conscience de ta façon de faire, et je pense que tu sauras très bien redresser la barre (oula, c'est très marin tout ça :) )
RépondreSupprimerBises :)
Haha, j'aurais pu écrire ce texte mot pour mot! J'ai pas de solution à te proposer, et si tu en trouves une, merci de partager :)
RépondreSupprimerTu ferais limite peur quand on ne te connait pas :-) Moi je ne te connais pas dans le vraie vie et là tu me fais super flipper... Je rigole ! Puisque tu t'en rends compte, que tu te poses la question, c'est que tout n'est pas perdu, loin de là.
RépondreSupprimerJ'ai une soeur qui vit en solo, n'a pas d'enfant et qui est très très, comment dire, très.... chiante. Je l'ai dit ! Bref oui le fait de ne jamais être confrontée à un autre chez soi peut effectivement amené à cela.
RépondreSupprimerEn fait je crois surtout qu'en vieillissant l'on doit apprendre à se surveiller. Que ce soit seule ou en couple, toujours prendre le temps de voir au travers du regard des autres la personne que l'on devient et vérifier qu'elle corresponde à celle que l'on suppose être.
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