vendredi 22 avril 2011

Jour 3

Mercredi 6 Avril 2011 17h20 Tilaghzi (1450 m)

Rude journée pour nous aujourd’hui car nous avons rejoins notre bivouac d’une seule traite sans la petite pause déjeuner bienfaisante (décalée un peu plus tard……….ils ne nous ont tout de même pas affamés, ils n’auraient pas osé……..).
Nous avons alterné les sentiers vertigineux et les petits chemins au milieu des terrasses cultivées et des canaux d’irrigation. Melle C qui souffre de vertige, passée la première surprise «on va passer LA ????????» a assuré comme un chef.


La dernière ascension qui nous a permis d’accéder au plateau où nous avons installé notre bivouac a été franchement douloureuse et il m’a semblé sentir fonctionner chacun de mes muscles endormis par l’hiver et à peine violentés par le peu de ski fait cette année.
Nous continuons à traverser les villages si pittoresques au milieu des poules et des chèvres, entourés d’une nuée d’enfants qui ne renoncent à nous suivre que lorsque nous nous éloignons trop du village. Ceux du village suivant prennent alors le relais…….


La nuit dernière a été largement moins fraîche, mais en revanche beaucoup plus agitée. Les tempêtes de vent se sont succédées, la violence des bourrasques nous réveillant régulièrement, et notre tente a rendu l’âme. L’un des arceaux soutenant le double toit a cédé sous la force du vent (une erreur humaine lors du montage n’est pas exclue……..), et la section devenue tranchante a transpercé et déchiré le toit………
Melle C a bien tenté de m’alerter dans la nuit en me signalant qu’il lui semblait que la tente nous tombait dessus, mais engourdie par le sommeil (je n’en n’ai aucun souvenir) je lui aurais répondu «Non ! La tente ne tombe pas», dans le but sans doute de la renvoyer illico dans les bras de Morphée. Il est vrai que quand je dors, le monde peut s’écrouler……..
Notre tente avait des allures de tipi au réveil avec ses deux tiges tendues vers le ciel.
Le groupe s’est donc resserré dans les autres tentes pour nous offrir un nouveau toit…..Moi j’dis qu’ils sont trop chics !


Au moment où j’écris ces lignes un orage éclate au dessus de nous, et repliés sous nos toiles nous attendons patiemment la fin du déluge.
J’ai profité de la proximité d’un cours d’eau à coté de notre bivouac pour me laver enfin les cheveux. Le contact avec l’eau glaciale a été brutale et saisissant, nous arrachant des hurlements. Cela dit, une fois réchauffée cela fait un bien fou de se sentir un chouilla propre…….

2 commentaires:

  1. La tente était à toi ou fournie?
    La suite, la suite, la suite, qu'est-ce que ça donne envie!!

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  2. Heureusement la tente était fournie.......car j'emprunte parfois celle de meilleure coupine et du prince.
    La suite arrive.....

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