Et bien voilà……..en attendant le prochain départ j’ai retrouvé mon quotidien et mon home sweet home avec l’émotion d’un SDF ayant vécu sous les ponts tout l’hiver.
Mon lit, quasiment deux fois plus grand que la tente que j’occupais, m’attendait aussi impatient qu’un amoureux délaissé (ça s’est vu dans le frémissement de la couette……..elle souriait), et j’ai quasiment sauté de mon paillasson à la baignoire sans toucher terre………….
Mon lit, quasiment deux fois plus grand que la tente que j’occupais, m’attendait aussi impatient qu’un amoureux délaissé (ça s’est vu dans le frémissement de la couette……..elle souriait), et j’ai quasiment sauté de mon paillasson à la baignoire sans toucher terre………….
J’ai pataugé dans l’eau chaude jusqu’à ce que mes doigts deviennent tout fripés, j’ai dormi en étoile afin d’occuper tout l’espace, et j’ai regretté de ne pas avoir eu envie de faire pipi au milieu de la nuit car j’aurais savouré le plaisir de faire 3 pas au lieu de me retenir en songeant au froid, à la nuit, aux fennecs dans l’obscurité (au fait ? ça mord ces bestiaux ?), et à tout le pétard que j’aurais fait dans la tente en m’extirpant du duvet.
J’ai repris le boulot hypra détendue, l’esprit flottant encore un peu là bas et en retravaillant mon carnet pour vous raconter mes journées j’ai réalisé que finalement les voyages on les porte encore longtemps en soi. Ils nous transforment petit à petit, par touches délicates, à condition d’en avoir envie……parce qu’on peut tout aussi bien traverser le monde et la vie en étant totalement imperméable à ce qui nous entoure.
Il me semble avoir enfin compris cette fois ci au cours de ce trek pourquoi c’était toujours dans ces conditions un peu spartiates et loin de mes repères que j’avais vraiment le sentiment d’être dans l’instant présent. A force de vivre dans un environnement que l’on connaît par cœur on finit par ne plus le voir et ne plus l’apprécier comme il le faudrait. On avance le nez dans le guidon, dirigé vers demain en oubliant aujourd’hui. Quand ce quotidien disparaît et que tout est à découvrir, que nos repères ne sont plus là pour nous rassurer, nos sens se «re»mettent alors en route, pour s’adapter, pour absorber et créer de nouveaux repères. L’instant présent redevient alors important et prend toute la place puisqu’il nous aide à nous familiariser avec toutes ces nouveautés qui nous entourent. Demain est un autre jour auquel il sera bien temps de penser plus tard puisque qu’aujourd’hui reste à découvrir…..
Je ne sais pas si je me fais bien comprendre…………
Bref ! ça fait du bien, et ça aide à repartir d’un bon pied……………..et rien que pour ce plaisir, ça vaut bien la peine de sentir le fennec durant quelques jours !
C'est pour cela que je n'ai jamais compris les gens qui partent chaque année au même endroit en vacances, même camping, même vacanciers, même dates... l'impression de vivre en rond toujours la même chose.
RépondreSupprimerEt je comprends le délice qu'il y a à retrouver la civilisation :D Ah les toilettes juste au pied du lit, chauffée !!!!
Mais qu'il est beau ce billet! Ne pas en changer une seule ligne et se le relire tous les jours pour savourer le sens de la vie, et ne pas oublier les petits et grands bonheurs qui nous entourent :)
RépondreSupprimerMerci!
Je suis d'accord avec Floh.
RépondreSupprimerOn te comprend tout à fait...
RépondreSupprimerA l'hôtel en rentrant d'une quinzaine dans le désert j'ai été choqué d'avoir un plafond crépi au dessus de moi et surpris de l'eau qui tombait du ciel sur le pare brise de la voiture.
RépondreSupprimerEt comme tu le fais si bien ressentir, c'est en étant présent à ce qui nous entoure qu'on se sent vivant.
Très beau billet, merci. Et il me rappelle tant de belles choses...
Merci pour vous reactions concernant ce billet. Ca me touche énormément......
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