Au moment où j’écris ces lignes je suis assise dans le noir, ma lampe de poche plus que faiblarde éclairant mon carnet, un chèche enroulé autour de la tête pour me tenir chaud, et à quelques mètres de moi autour d’un feu de camp mes camarades chantent en riant avec le chamelier et le guide qui tapent sur des bidons vides.
Nous nous sommes réveillés ce matin au milieu d’un paysage grandiose et magnifique que nous n’avions pu voir la veille à cause du jour qui était déjà tombé à notre arrivée.
Je sens que je vais me régaler et mon premier geste, à peine les yeux ouverts, a été de saisir mon appareil photo.
Ce n’était en fait qu’un tout petit aperçu de l’ensemble des merveilles que nous avons pu voir aujourd’hui………
Comme nous sommes en Janvier les premières heures de la matinée sont plutôt fraiches (0°C en se levant……ouuuuche !), et dés que le soleil se couche (avant 18h) il faut se couvrir.
Je n’ai pas eu bien chaud cette nuit et une seconde polaire sera nécessaire pour les jours à venir.
En revanche les températures grimpent dans la journée tout en restant tout à fait supportables.
Nous progressons à un rythme qui me convient parfaitement (5 à 6 heures de marche par jour), et moi qui craignais de me retrouver à la traine, et d’avoir eu peut être les yeux plus gros que le ventre en choisissant ce trek, me voilà rassurée………
La difficulté dans le désert c’est que les pieds s’enfoncent dans le sable, rendant parfois la progression difficile et fatigante. Cela dit, tout ce qui pourra faire travailler mes petits muscles, passablement au repos le reste du temps, sera le bienvenu…………dans les limites du raisonnable (n’oublions pas que je suis tout de même en vacances).
Décrire les paysages somptueux que nous avons traversé tout au long de la journée est assez difficile, voire impossible. La roche est friable et nous évoluons au milieu des formes sculptées par le vent et laissées à la libre interprétation de l’imagination .
Ce qui est agréable aussi c’est que nous sommes seuls. Nous ne croisons personne et avançons tranquillement de plateaux en plaines et de plaines en plateaux, le soleil dans le dos afin de ne pas perdre une miette du spectacle qui s’offre à nous.
De temps à autre on s’arrête à l’ombre d’un rocher pour boire et manger des dattes dont je me régale (hyyyyyyyypercaloriques les dates !!! pas sur du tout que je maigrisse cette semaine).
A midi nous étalons des matelas par terre autour d’un tapis qui nous sert de table et nous embrayons dés la dernière goutte de thé avalée sur une sieste délicieuse à l’abri du soleil.
Nous sommes arrivés ce soir au bivouac ¾ d’heure avant la nuit qui tombe tôt (avec ce temps magnifique nous avons tendance à oublier que c’est tout de même l’hiver……), et du coup nous avons pu monter les tentes sans avoir à batailler avec les lampes de poche, les fils et la toile (noter pour plus tard : acheter une frontale qui libère les mains).
Les tentes sont d’ailleurs plutôt petites et j’ai un peu de mal à caser mon 1m75 qui tient pile poil dans l’espace qui m’est attribué. Un bonnet de nuit sur la tête m’obligerait à me replier………….
Je partage d’ailleurs ma tente avec une autre fille sympathique et discrète, mais surtout plus petite et qui a la gentillesse de m’autoriser à mettre mon petit sac à dos contenant l’appareil photo (la prunelle de mes yeux) à ses pieds.
Le reste de nos bagages passe la nuit dehors…….pas de risque de pluie ici.
Bien évidemment aucune possibilité de douche et encore moins de bain. Mes cheveux sont revenus à l’état sauvage (il ne leur aura pas fallu bien longtemps) et je ne dois plus ressembler à grand chose. Je dis «je dois» car je n’ai pas de miroir pour vérifier et ça n’est pas plus mal………le choc pourrait me terrasser……
Quand je passe ma main dans mes cheveux j’ai le sentiment d’effleurer une botte de foin mal ficelée et je masque tout ça sous un chapeau le jour et un chèche le soir.
J’ai profité de l’obscurité après le montage des tentes pour m’isoler loin du camp et faire une petite toilette sommaire à l’aide de lingettes et à la lampe de poche. Le froid tombant avec la nuit j’ai du me faire violence pour me déshabiller.
Cela étant on s’habitue plutôt vite et ce qui nous semble indispensable dans notre vie quotidienne fini par le devenir beaucoup moins ici.
Et l'essentiel revient au galop, lorsqu'on se débarrasse du superflus, non?
RépondreSupprimerComme je t'envie! Je me doutais que la progression dans le sable ne devait pas être évidente.
Je me demande aussi: quels sont les bruits, dans le désert? Et la nuit?
Vite vite la suite :)
Un de mes rêves... voir le désert.
RépondreSupprimerEn attendant, j'admire tes photos.
Tes compagnons de voyage ne t'ont pas prise en photo avec ton appareil les cheveux en pétard?
RépondreSupprimerles photos sont incroyables!
Ca donne envie! En même temps je ne sais pas si je serais à l'aise sans douche et sur tout sans wc :-(
J'ai des souvenirs de camping sauvage quand j'étais ado ou j'avais fini horriblement constipée! (Je sans que ça intéresse tout le monde lol!) Et toi et tes compagnons, étiez vous tous bon pied bon oeil tous les jours? ou y'en at-il eu qui avait du mal à suivre?
En tous cas on attend plus de photos !!!
Ma soeur fait régulièrement ce genre de treck et dit qu'effectivement cela ne manque pas de ne pouvoir se laver, alors que c'est un vrai raton laveur habituellement. J'ai du mal à le croire, mais bon... de toute façon le désert, hormis celui pris en photo, ne me tente pas. Par contre marcher en groupe pourquoi pas !
RépondreSupprimerFloh/ En fait je n'ai jamais eu autant l'esprit léger que durant cette semaine.....
RépondreSupprimerEn ce qui concerne les bruits, on entendait le soir les fennecs se disputer et aboyer dans le noir, mais sinon je dormais de bon coeur et du coup je n'entendais rien.
Fabienne/ merci, ça me fait plaisir.
Mahie/ héhéhéhé, grâce à des huiles essentielles que je prenais tous les jours en prévention, je n'ai pas eu la moindre crampe d'estomac. Les autres non plus je crois. Personne n'a été malade et ça c'est l'un des grands points positifs du voyage car c'est ce que j'appréhende toujours un peu.
Pas de photo de moi les cheveux en pétard, mes compagnons n'ont pas eu l'occasion de voir mes cheveux........j'ai veillé au grain !
Valérie/ je prends quasiment un bain par jour, et pourtant quand les conditions l'exigent j'arrive à dépasser mon besoin de douche, même si je m'y précipite dés le retour.
On s'y fait plus rapidement qu'on ne le croit...
et est-ce qu'on peur se brosser les dents ou même pas? Parce qu'être tout crado pourquoi pas... Mais la bouche toute pâteuse :-(
RépondreSupprimer(Les questions à la gomme que je pose!)
Mahie/ Oulaaaaa, si les dents c'est la seule chose dont je ne pourrais vraiment pas me passer. On utilisait l'eau de boisson pour ça et dans le contexte j'avais presque l'impression de prendre une bonne douche.
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