dimanche 17 janvier 2010

Jour 1

Wallllllllllla, j’ai enfin récupéré des dernières 48h assez fatigantes (juste 2h de sommeil au compteur pour la grande dormeuse que je suis…….no comment…..), et je peux me poser pour tenter de vous faire partager à chaud cette semaine merveilleuse et dépaysante que je viens de passer.
Afin de ne pas en perdre une miette et de vous restituer au mieux ce que j’ai pu vivre j’ai pris des notes tout au long de mon périple.
Les voici jour par jour……

Dimanche 10 Janvier 2010

J’ai bien failli écrire «Juillet», c’est dire la transition…….
Hier matin je traversais ma ville pour rejoindre la gare, les pieds disparaissant dans la neige, le bonnet enfoncé sur la tête, l’écharpe remontée le plus haut possible pour ne pas sentir le froid, et aujourd’hui les yeux levés sur les pyramides de Gizeh, une main face au soleil afin de me protéger de la lumière, je n’en revenais pas de sentir la sueur me couler dans le dos.
Y’a pas à dire ça fait tout de même un sacrément drôle d’effet, particulièrement délicieux à cette époque de l’année.
Je passerai sur mon épique traversée en train de la France qui à elle seule mériterait un billet. L’immense marge horaire que j’avais prévue m’a permis de vivre les nombreux gags désopilants du trajet avec un maximum de décontraction.
Mon avion ne décollant que très tard dans la soirée j’étais toute disposée à passer ma journée avec la SNCF sans m’énerver. Sur ce coup là je suis particulièrement contente de moi.
Décollage à 23h, envie de hurler comme à chaque fois, terrassée par la panique, j’ai tenu tout le voyage en me serinant que chaque seconde me rapprochait du plancher des vaches.
Arrivée à 5h du matin au Caire (1h de décalage en plus par rapport à la France), déposée à 6h à l’hôtel et expédiée dans ma chambre sur un joyeux «bonne nuit, lever à 7h et départ à 8h» qui m’a quasiment laissé pétrifiée sur le pas de ma porte.
Je me suis donc glissée sous les draps, toute habillée, sans demander mon reste pour essayer de grappiller une petite heure de sommeil à cette nuit passablement agitée.
Opération réussie, il n’y avait qu’à fermer les yeux………la fatigue a fait le reste.
Le réveil un peu difficile (mais moins que prévu) m’a permis de découvrir qu’il n’y avait pas d’eau dans la salle de bain pour une douche revigorante. Le camping a donc commencé de suite.
J’ai découvert mon groupe au petit déjeuner. Nous sommes une dizaine, de tous âges, amoureux des voyages et impatients de découvrir ce qui nous attend.
Les choses n’ont pas traîné et afin de ne pas passer au Caire sans voir au moins les pyramides, le déjeuner à peine avalé et nos sacs bouclés (pour ceux qui avaient eu le temps de le défaire), nous sommes montés dans un petit minibus qui nous a transporté sur ce haut lieu touristique auquel j’avais à peine pensé lorsque je me suis inscrite pour ce voyage.
Nous avons traversé le Caire à toute allure. J’en retiens l’image d’une brume épaisse, mélange d’humidité et de pollution, se levant au petit matin sur les nombreux minarets et les mosquées de la ville. Une vision impressionnante avec en particulier les ombres des monuments se détachant dans le brouillard (le retour me permettra de voir combien le Caire est sale et délabrée………semblable dans certains quartiers à une décharge ou à une ville venant de subir un bombardement……..).
Nous sommes arrivés par les petites rues et non par l’entrée habituelle du flot touristique. Une petite porte à passer au milieu des Egyptiens allant travailler sur les sites de fouille, un contrôle de police, et une arrivée un peu déconcertante au milieu de la brume masquant la totalité des pyramides et le Sphinx supposés se trouver sous nos yeux d’après le guide qui nous accompagnait.

- Voici le sphinx, devant vous
- Mais ? où ?
- Derrière la brume
- Ah…….

J’ai bien cru que mes photos allaient se limiter à cette image grisâtre que j’aurais pu prendre n’importe quel jour d’hiver en Isère.
Mais la brume s’est finalement progressivement levée, dévoilant petit à petit le Sphinx, puis les pyramides une à une……….



Notre guide, égyptologue athée, était passionnant, totalement politiquement incorrect, baissant la voix au passage de groupes d’égyptiens, de policiers, ou de femmes voilées, afin de nous donner son point de vue très particulier sur l’Egypte, le monde musulman et ses excès.
La brume ayant disparu, la chaleur a augmenté et immobile en plein soleil à l’écouter j’ai commencé à piétiner impatiente d’aller fureter au milieu des pierres.



La matinée est passée à toute allure, collée de près par les marchands ambulants désireux de nous vendre le moindre objet couleur locale, proposant de monnayer une photo de moi souriant béatement aux pieds d’un dromadaire, et prêts à tout pour obtenir une piécette.
Pénible……
Ce harcèlement permanent oblige à une attitude distante et un regard fuyant qui ne sont habituellement pas mon genre.

Nous avons quitté les lieux en fin de matinée, pas fâchés de nous éloigner de la foule, et nous avons enfin pris la route en direction du point de départ de notre randonnée dans le désert.
Dit ainsi on pourrait penser que je parle d’un petit trajet tranquillou d’un point A à un point B vite fait, bien fait……
Non, nous avons roulé tout l’après midi, en plein cagnard (forcément……le désert), sur une route passablement monotone, avec à droite du sable, et à gauche……..du sable.



De nombreux arrêt pour le plein dans des stations sordides (c’est hallucinant le nombre de fois où nous avons pris de l’essence sur les 300 Kms, et je n’ai pas bien compris s’il s’agissait d’une consommation excessive de notre véhicule, ou bien d’un deal avec les différents pompistes rencontrés…..).



Inutile de préciser qu’avec l’unique heure de sommeil des dernières 48h et le paysage excessivement morne, j’ai pas mal roupillé.
Nous sommes finalement arrivés à destination vers 20h………..exténués………et 1 heure de marche dans le sable et à la lampe de poche nous attendait encore avant d’atteindre notre bivouac.
Le guide marchait en tête, sans rien, ni lumière, ni boussole, et contre toute attente nous avons atteint notre but où un bon repas nous attendait ainsi que les tentes à monter…………….
La température ayant considérablement chuté, et la fatigue m’abrutissant je ne cache pas que j’ai eu un peu de mal au départ à me souvenir de la façon dont on monte une tente, mais l’envie de dormir a fait des miracles et malgré l’obscurité je ne m’en suis pas trop mal sortie pour me précipiter au plus vite dans mon duvet.

8 commentaires:

  1. Je sens les vacances méga-reposantes ... je me trompe ??? je comprends mieux pourquoi tu n'as même pas peur de venir garder mes filles une semaine ...

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  2. Poufpouf a raison, tu es désormais prête à garder tes nièces une semaine!

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  3. Ah ouais, des tentes à monter à l'ancienne, avec les piquets et tout et tout ?! C'était pas supposé être des vacances de repos, de toutes façons, non ?!

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  4. éh bé dis donc... Rck'n'roll les vacances! t'as perdu 5 kilos?

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  5. Oh mon dieu me dis-je en tentant désespérément de tenir mes yeux ouverts ce matin... une heure de sommeil ! J'espère que tu avais emporté un stock de vitamine C gurosan et autres gâteries.

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  6. Aude et Poufpouf/ Pas sure......garder des enfants et la pomponnette en particulier peut parfois s'apparenter à la traversée du conflit en Irak........ce sont les nerfs qui morflent, pas les muscles.
    FD/ Nous avions des tentes igloo et au fur et à mesure de la semaine nous les montions de plus en plus vite. Le but c'était surtout de me vider l'esprit......
    Mahie/ J'ai pris un 1kg !!!!!!!!!!!!!!
    Floh/ je répétais ce mot plusieurs fois par jour.....
    Valérie/ Je me suis surprise à encaisser plutôt bien ce manque de sommeil et nous avions les dattes pour tenir le coup......reoutable les dattes !

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  7. Excellent! Tant mieux! Au moins tu n'as pas manqué de vitamines :-) lol

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